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Le vélo rentre dans le jeu et Marseille reste sur la touche

240px-France inter 2005 logo.svgVous vous souvenez du fameux double-sens deux roues, la spécialité marseillaise ? Et bien cela en est fini de l'amalgame des deux roues car l'INSEE fait rentrer le vélo dans les statistiques et Marseille démontre officiellement qu'elle est bonne dernière…

Voilà des années que les associations et les fédérations vélo plaident pour que l'amalgame deux roues soit banni des enquêtes statistiques, entre autre par l'Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE) au profit des deux roues motorisés d'un côté et des vélos de l'autre. C'est maintenant chose faite et à cette occasion l'INSEE publie les chiffres du nombre d'actifs qui se rendent au travail à Vélo, en France, en PACA et à Marseille.
 


La presse s'en empare

Libération, Sciences et Avenir, Le Point, L'Express, France Soir, France Inter, Le journal du Centre, 20 Minutes, La Marseillaise et La Provence et d'autres ont tous repris cette information avec à chaque fois une interview de votre association préférée comme vous pouvez le voir dans notre revue de presse.

PACA, à l'opposé du reste de la France

Ils sont seulement 1,3 % des actifs en PACA à aller travailler à bicyclette ce qui relègue la région à l'avant dernière place du classement français après la Corse.

Globalement, les habitants de PACA utilisent plus la voiture et les deux roues motorisés et moins les transports en commun et le vélo que le reste des habitants de France. Il n'y a bien que la marche à pied qui soit légèrement supérieure à la moyenne nationale ce qui prouve que si l'on donne des voies dédiées (comprendre, les trottoirs) à un mode de transport simple, efficace et gratuit alors celui-ci est utilisé. L'étude montre d'ailleurs que la marche à pied est largement plus utilisé pour les trajets courts que le vélo.

Bd de Maillane 1Marseille bonne dernière du classement des grandes villes françaises

Ils sont seulement 1,5 % des actifs à aller travailler à bicyclette à Marseille, ce qui nous renvoie à la dernière place des grandes villes françaises ex-æquo avec Aix-En-Provence qui compte pourtant 6 fois moins d'habitants. C'est en effet une constante: plus les villes sont grandes et plus le vélo est présent. Sauf à Marseille.
Même toutes grandes villes confondues, Marseille est 35ième, Aix-en-Provence 34ième, Nice 30ième, Toulon 24ième sur 41. Les données sont disponibles ici.

Pourquoi ?

Pourquoi bon dernier ? Non personne ne se pose réellement la question, mais là aussi on manque de chiffres. Même si le Collectif Vélos en Ville a réalisé sa propre carte des aménagements cyclables, il serait bon d'avoir des chiffres officiels qui soient un tant soit peu crédible de la part de la Ville et de la Métropole. Parce que non, on ne compte pas comme aménagements cyclables marseillais les chemins forestiers, ni le bas côté de la Gineste par exemple. Le collectif vélos en Ville affirme qu'il n'existe seulement que 70 kms d’aménagements cyclables en milieu urbain ce qui comprend pistes et bandes cyclables totalement discontinues, sur les trottoirs ou la chaussée, effacées ou jamais peintes, alternées avec les jours de marché ou accessible par deux sens interdits, les double-sens cyclables sans signalisation et tous les parkings voiture soit disant pour les vélos et même les deux seules voies de bus ouvertes au vélo.
Bref, 70 kms d’aménagements cyclables tous impraticables et qui, si ils l'étaient, seraient 25 fois moins nombreux qu'à Paris, toute proportion gardée.

Ou alors est-ce parce que la quasi totalité du stationnement voiture à Marseille reste gratuit ou illégal par rapport à une capitale ou le stationnement est à 100 % payant ?

DSC02558Et que nous promet-on ?

Martine Vassal nous promet 400 kms de pistes cyclables d'ici à 2021, mais son département n'est pas capable de prendre l'argent que lui donne le Conseil Régional pour financer des véloroutes et voies vertes reliant les grandes villes donc on a franchement de très gros doutes.

D'autant que Jean-Claude Gaudin nous promettait pas moins de 300 kms de pistes cyclable en 2008 alors qu'à cette époque les 70 kms d'aménagements cyclables existaient quasiment déjà. Cette année là, il sera réélu à la ville de Marseille et Eugène Caselli le remplacera à la tête de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole qui aménage la voirie à la place de la ville. Et depuis ? Et depuis plus d'aménagements !

Cela n'empêche pas en 2016 Monsieur Royer-Perreaut, de nous promettre 300 kms d'aménagements cyclables pour Marseille. Mais STOP les promesses ! Plus on en promet et moins il y en a !

Au moins Jean-Pierre Serrus, notre nouveau vice-président au transport de notre nouvelle métropole  Aix-Marseille-Provence se limite en promesses de Gascon lorsqu'on lui pose la question du vélo : « la Métropole Aix-Marseille serait un laboratoire de la mobilité ».

Et le commentaire d'un lecteur de la Provence : « Côté vélo, c'est pour l'instant surtout un laboratoire de la limite à l'indulgence des cyclistes »...