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La commission Aménagements Cyclables
 
Pour que la prise en compte des cyclistes dans l'espace public marseillais soit une réalité, le Collectif Vélos en Ville veille et agit !
La commission « Aménagements cyclables » travaille pour la prise en compte des intérêts des cyclistes dans l’espace public marseillais, c’est-à-dire, le vôtre, et donc le nôtre. Pour cela, la commission porte une parole citoyenne et cycliste dans les lieux de concertation et de débat.
 
Rôle du·de la bénévole  :
Le·la bénévole doit avoir envie de participer à la création et l’amélioration des aménagements cyclables. Pour cela, il·elle peut être amené·e à identifier, illustrer, décrire des problèmes, mais aussi à réfléchir à des solutions, monter un dossier et le défendre auprès des élu·e·s locaux·ales. Au sein de la commission, les bénévoles sont réparti·e·s en sous-équipes par secteurs d’arrondissements.
 
Nous nous réunissons tous les 1er jeudis de chaque mois, à 18 h 15. Vous êtes les bienvenus !
 
Les responsables de la commission :
Katja HenzeCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 28 25 33 08
Christophe MonnierCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 30 44 32 08
Bruno TerseurCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 11 49 00 72

Katja Henze Portrait Christophe Monnier Portrait Bruno TERSEUR portrait
Katja Christophe Bruno

Prochaine Réunion Commission Aménagements Cyclables - février 2024

vélo balade Marseille bicyletteComme tous les premiers jeudis du mois, la commission "Aménagements cyclables" du Collectif Vélos en Ville se réunit et vous y êtes les bienvenu.e.s pour agir à nos côtés et grossir les rangs des bénévoles de l'association.
 
Lieu : Mairie du 1/7
Date:  le 1ᵉʳ février 2024.
Heure : 18h00

Jugement de la Blancarde : un résumé

blancard2Nous profitons du demi-anniversaire de ce jugement en notre faveur, pour vous partager l'article que nous avons écrit pour le magazine Vélocité du mois de mars de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) :
 
Cette affaire concerne une rénovation de voirie urbaine où s’applique donc l’article L228-2 du code de l’environnement dans sa version actuelle. L’opération de rénovation ne concerne qu’une partie du boulevard de la Blancarde à Marseille et dans celle-ci, il convient de différencier deux tronçons distincts ; un sans aucun aménagement cyclable, organisé en zone 30, et un autre qui ne comporte qu’une piste cyclable unidirectionnelle, c’est à dire dans un seul sens.

L’association Collectif Vélos en Ville à Marseille soutenait que la décision de la métropole méconnaissait l’article L228-2 du code de l’environnement.D’une part le premier tronçon aurait dû comporter un aménagement cyclable car une zone 30 ne suffit pas à respecter l’article de loi susnommé. D’autre part le deuxième tronçon aurait dû comporter un aménagement cyclable dans les deux sens de circulation. Deux cas particulièrement intéressants pour la jurisprudence.

Bien que la métropole ait envoyé six mémoires en défense successifs dans lesquels elle a essayé par tous les moyens de trouver des vices de forme sur la recevabilité de la requête, le tribunal administratif a donné raison à l’association Collectif Vélos en Ville.

Au rayon de ces vices de forme évoqués par la métropole, nous pouvons citer l’exemple de la partie adverse qui affirme que le courrier de réponse au recours gracieux adressé à l’association ne constituait pas un refus, mais une information, et que donc l’association n’était pas fondée à attaquer ce refus. Autre exemple, particulièrement récurrent dans ce type de recours, la partie adverse affirmait que l’association n’avait pas intérêt à agir aux vues des statuts de l’association, statuts pourtant on ne peut plus clairs et éprouvés par les affaires précédentes. Enfin, toujours sur la forme, et malgré les décisions du conseil d’administration de l’association, la métropole déclarait que le président de l’association n’avait pas la qualité pour former un recours pour excès de pouvoir.
 
Pour ces trois fins de non-recevoir opposées par la métropole Aix-Marseille-Provence, le tribunal a décidé qu’elles devaient être écartées et a donné raison à l’association.
 
Sur le fond, les décisions de la cour sont heureusement bien plus intéressantes à analyser.

Pour la portion du boulevard en zone 30 où aucun aménagement cyclable n’a été conçu, le tribunal a donné raison à l’association puisque  « la zone 30 n’est pas au nombre des aménagements énumérés par l’article L. 228-2 du code de l'environnement ». Une première jurisprudence autour du nouvel article L228-2, révisé par la Loi d’Orientation des Mobilités fin 2019. Cette révision excluait, entre autres, la zone 30 des aménagements acceptables. Désormais, les aménageurs ne pourront plus brandir un panneau de zone 30 comme un épouvantail afin d’effrayer les cyclistes militants des associations qui réclament des aménagements cyclables.

Toujours sur cette même portion, le tribunal indique que le maintien des places de stationnements (automobiles) n’était pas indispensable à l’aménagement de ce boulevard et ne pouvait donc empêcher la réalisation d’aménagements cyclables. Ceci vient ainsi conforter une précédente jurisprudence obtenue quelques années plus tôt par la même association sur le maintien ou non du stationnement lors d’opération de rénovation.
En ce qui concerne la portion du boulevard hors zone 30, qui ne comporte d’aménagement cyclable que dans un seul sens, la cour décide d’enjoindre la métropole Aix-Marseille-Provence à procéder « à l’aménagement d’un itinéraire cyclable sur le boulevard de la Blancarde à Marseille, dans chaque sens de circulation ».

Cette décision est la 8ᵉ en faveur de l’association dans le cadre de recours en excès de pouvoir. La métropole Aix-Marseille-Provence a fait appel de ce jugement.

Référence de la décision : TA Marseille, 15 septembre 2022 – n°2005246

C'est parti pour l'installation des panneaux M12 dans Marseille !

DSC0334siteLes panonceaux dits M12 apposés sous certains feux permettent aux cyclistes de franchir le feu rouge sans marquer l’arrêt, mais sous réserve de céder le passage à tous les usagers, en particulier les piétons, bénéficiant du feu vert. Le feu rouge devient donc un cédez-le-passage pour les cyclistes pour la ou les directions indiquées par le panonceau M12.

Pour simplifier, et comme pour les doubles sens cyclables, le principe est de permettre aux cyclistes de jouir de la même liberté de mouvement que les piétons plutôt que de souffrir des interdictions faites aux automobiles, et ceci, en améliorant leur sécurité (voir vidéo explicative).
 
 
 
vélo balade MarseilleEn septembre dernier, nous avons décrit dans cet article sur notre site web nos tractations passées effectuées auprès de la métropole afin d’obtenir le déploiement de ces panneaux à Marseille.

Les arrêtés (communiqués par la Mairie à notre demande) ayant été pris 4 ans plus tôt (tout de même), nous avions alors décidé d’aller mettre nous-mêmes en conformité les carrefours qui auraient dû être équipés depuis autant de temps, et ce, avec nos propres panneaux, fabriquée maison.

 
 
 
 
 
 
vélo Marseille baladeC’est ce qui fût alors fait le 17 septembre dernier comme vous pouvez le voir sur les photos ci-contre, Rue Fernand Pauriol, Bd Baille ou encore Rue Saint-Pierre, entre autre. Et la presse était au rendez-vous pour couvrir l’événement et expliquer notre démarche, comme vous pouvez le lire ici dans la Marseillaise, ou ici dans La Provence, ou encore ici dans Marsactu.

Quatre mois plus tard, voici de nouveaux panonceaux, ou plutôt les panonceaux de la métropole qui commencent à être installés aux quatre coins de la ville, comme par enchantement.
 
 
 
 
 
 
vélo balade MarseilleNous avons tweeté ce mardi les six premiers : Cours Gouffé, Bd Baille, rue de Lodi, Bd National, Bd  Thurner, rue des Trois Frères Barthélémy et cours Pierre Puget.

Si les panonceaux ainsi déployés arborent une belle taille largement visible pour l’œil aiguisé du cycliste, elle l’est également pour celui de l’automobiliste qui devra apprendre à le connaître pour arrêter de dire que les cyclistes grillent les feux. On peut néanmoins regretter que pour le moment seuls des « tourne à droite » ont été installés, alors que Paris vient de généraliser toutes les directions pour tous leurs panneaux.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
vélo balade MarseilleAu-delà du fait que nous voyons dans cette installation de panonceaux un effet direct de notre dernière action de septembre, nous voyons aussi là un signe de bonne volonté de la part de la métropole.
Peut-être un changement de fusil d’épaule de bon aloi. Enfin, ne négligeons pas non plus le rôle de la ville de Marseille qui s'est emapré de la question et a bien voulu nous communiquer les précédents arrêtés, mais qui a dû aussi en signer de nouveaux pour l’implantation de ces panonceaux qui n’étaient pas prévus dans la première tranche (voir cartographie dans le précédent article).


A moins que tout cela ne soit la conséquence du récent changement de compétence de la métropole vers la ville.

Aménagement de la Place Castellane

vélo balade Marseille bicycletteMobilisons-nous pour réorienter le projet d’aménagement de la Place Castellane !

Malgré les nombreuses actions engagées par notre Collectif : à l’occasion de l’enquête publique, puis de façon amiable et enfin via un recours au TA, la Métropole reste sourde à notre principale demande : la création de vraies liaisons cyclables Baille – Prado et Rome – Prado.

Le projet actuel est totalement inacceptable et inadapté aux enjeux d’aujourd’hui. Conflits d’usages, voies cyclables inexistantes, grande place minérale avec risque de surchauffe l’été.

Seule façon de nous faire entendre : l’action militante !

<< La pétition que nous avons lancée a déjà réuni plus de 1 000 signatures : Pétition · ici !
<< Retrouvons-nous pour manifester notre mécontentement ce jeudi 13 octobre à 17 h 30 pour une chaîne humaine tout autour de la Place Castellane !  N’oubliez pas vos gilets réfléchissants. Cette action est indispensable pour que notre voix soit entendue auprès des élus !

Pour ceux qui le peuvent/le souhaitent : distribution de flyers Place Castellane ce mercredi 12 octobre à partir de 8 h 30 !
 
Et pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, vous pouvez lire cet article.

Un de perdu, 10 de gagné ?

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C’est avec un certain soulagement que votre association, le Collectif Vélos en Ville, a reçu la décision du tribunal administratif du 15 septembre 2022 qui nous donne raison dans notre recours intenté contre la métropole pour le boulevard de la Blancarde.
 
Comme vous pouvez le lire ici et ici votre association avait dès 2018 adressé des courriers à la métropole pour s’assurer que des aménagements cyclables seraient bien réalisés conformément à l’article L228- 2 du code de l’environnement qui les rend obligatoires :
 
« À l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation »
 
Le 13 février 2020, l’association organisait avec les riverains une manifestation sur le boulevard de la Blancarde pour protester contre les travaux en cours et dans la foulée, nous réécrivions un troisième fois à la métropole pour qu’elle motive son refus. Ce qu’elle fut.

Le 15 juillet 2020, après avoir épuisé tous ses moyens pour éviter de recourir à la justice, l’association a donc déposé un recours contre la métropole pour son refus d’aménager une piste cyclable sur la totalité de l’avenue de la Blancarde en vertu de l’article L228-2 du code de l’environnement.

vélo Marseille baladeCe jugement est le 8ᵉ que l’association Collectif Vélos en Ville gagne contre la métropole pour ses refus de réaliser des aménagements cyclables alors même qu’elle utilise à chaque fois tous ses moyens en amont pour éviter de recourir à la justice.

Depuis, l’association a déposé un nouveau recours auprès du tribunal administratif contre la métropole pour son refus d’aménager la place jean Jaurès tel que décrit ici, ici et surtout ici où nous vous décrivons notre action de peinture pour mettre en conformité la place.

Plus récemment et à deux reprises, l’association a adressé un recours gracieux à la métropole afin de lui demander d’aménager, en conformité avec l’article L228-2, la Place Castellane et le boulevard du Prado. Dans sa réponse du 2 août, la métropole nous fait savoir qu’elle refuse d’aménager des itinéraires cyclables sur ces lieux.
 
Ce lundi 3 octobre, l’association Collectif Vélos en Ville a donc déposé un dixième recours auprès du tribunal administratif contre le refus de la métropole (le 9ᵉ recours concerne la place Jean Jaurès).
 
Pourtant, grâce à la mobilisation de l’association lors de l’enquête publique de l’extension du tramway, le Collectif Vélos en Ville
avait obtenu la recommandation suivante dans les conclusions du commissaire enquêteur :
 
vélo Marseille balade« Poursuivre les concertations avec les riverains et les associations de vélo afin de prendre en compte leurs attentes, en particulier en matière de circulation tant en phase travaux qu’après achèvement »
 
Pour protester contre ses refus, le Collectif Vélos en Ville organise une manifestation le 13 octobre à 17 h 30 sur la place Castellane et une pétition en ligne ici.
 

Cédez-le-passage cycliste au feu tricolore !


Marseille vélo balade bicycletteNotre association, le Collectif Vélos en Ville, va devoir une fois de plus, non pas faire sa loi, mais mettre en conformité notre métropole avec celle-ci.
Autorisé depuis 2010 par décret, le cédez-le-passage cycliste au feu tricolore permet aux autorités compétentes de mettre en place des panonceaux dits M12 permettant de fluidifier la circulation des cyclistes.
Ces panonceaux apposés sous certains feux permettent aux cyclistes de franchir le feu rouge sans marquer l’arrêt, mais sous réserve de céder le passage à tous les usagers, en particulier les piétons, bénéficiant du feu vert. Le feu rouge devient donc un cédez-le-passage pour les cyclistes pour la ou les directions indiquées par le panonceau M12.
 
Pour simplifier, et comme pour les doubles sens cyclables, le principe est de permettre aux cyclistes de jouir de la même liberté de mouvement que les piétons plutôt que de souffrir des interdictions faites aux automobiles, et ceci, en améliorant leur sécurité (voir vidéo explicative).
 
Bien que largement répandu dans toutes les villes de France, il n’existe qu’un seul panneau de la sorte à Marseille, à l’angle de la rue du Rouet et du Bd de Maillane.
 
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Pourtant, la métropole nous annonçait il y a 5 ans l’étude de 250 carrefours où apposer les panonceaux M12.
 
Pourtant, le 25 septembre 2018, la Ville de Marseille signait un arrêté, que nous nous sommes procurés pour autoriser la pose de ces panneaux dans de nombreux carrefours pour lesquels nous avons fait une carte.
 
Pourtant, nous avons ouï-dire que les panneaux auraient été bel et bien achetés.
 
Pourtant, nous avons encore relancé la métropole deux fois cette année sur ce sujet.

Malgré cela, fin 2022, ces panonceaux ne sont toujours pas posés pour une raison inconnue.

Nous avons donc décidé de passer à l’action et à l’instar de notre opération de mise en conformité de la Place Jean Jaurès l’année dernière, nous irons ce samedi mettre en conformité nous-mêmes certains de ces carrefours avec nos petits moyens associatifs.
 
Rendez-vous ce samedi 17 septembre 2022 à 17 h 00 au local du Collectif Vélos en Ville.

Encore raté #261 : Les travaux du tramway au sud de Castellane

En ce mois de septembre 2022, on vous emmène faire une balade exploratoire des travaux d’extensions du tramway qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre de journaux, suite à nos nombreux tweets @VelosenVille

 
Des pistes cyclables aux parkings à bagnoles

Ces tweets ont commencé avec ce nouveau autoproclamé parking à voiture rue du Rouet. Il a pris place sur le double sens cyclable que vous serez désormais obligé d’emprunter si vous voulez aller au parc du XXVI centenaire, puisque l’autorisation de ne sera pas donnée aux cyclistes de rouler sur les rails du tram de l’avenue Cantini.
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On ne sait plus dans quels sens rouler

Nous avons continué ensuite nos investigations et nos tweets avec cette extension du précédent double-sens cyclable de la rue du Rouet encore en travaux sur ces photos et pourtant déjà squatté par les bagnoles. A ce moment là cela faisait à peu près 1 h 30 que la RTM attendait le conducteur.
 
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Fort de cette déconvenue (et de nombreuses autres) nous avons adressé un courrier à la métropole en proposant que la rue du Rouet soit interdite aux automobiles entre la rue basse Sainte Phylomène et le Bd Baille. Il est en effet important que le trafic provenant de l’autoroute A50 ne vienne pas perturber les bus de la gare routière sud de la rue rouet, la circulation des vélos au même endroit et les trams sur l’avenue de Cantini où ces automobiles rouleraient, de manière autorisées, sur les rails.

On notera, à ce stade, les deux sens de circulation (en jaune) des vélos dans cette rue.
 
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 Et donc quelques semaines plus tard, plus du tout de circulation vélo, sur cette même rue, c’est à dire exactement le contraire de la demande faite dans notre précédent courrier.
 
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Mais c’est également le contraire de ce que le panneau vertical indique au bout de la rue et également le dossier d'enquête publique préalable à la Déclaration d'Utilité Publique (DUP)  précédant les travaux :
 
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Au même carrefour, on peut également voir la situation inverse : un double-sens cyclable indiqué au sol mais sans le panneau vertical indiquant celui-ci :
 
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On notera au passage la personnalisation made by « riverain ».
 
 Des pistes « Star Trek »

Déjà légèrement échaudé, début août, nous constatons la réalisation d’une nouvelle piste cyclable dites « Star Trek » (piste cyclable uniquement accessible par téléportation), qui sont si fréquentes à Marseille. Un piste cyclable sans queue, ni tête qui n’est pas connectée au reste du réseau de voirie et encore moins aux autres aménagements cyclables : 25 mètres ici entre la piste cyclable et la bande cyclable perpendiculaire.
  
 
Non respect de la loi
 
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Puis c’est au tour de la mairie de nous montrer cette future place Castellane sans aucun aménagement cyclable contrairement à l’article L228-2 du code de l’environnement.
 
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On indiquera donc au lecteur, que nous avons déjà signalé cela à la métropole en réunion et par courrier et que faute d’obtenir un respect de la loi, l’association sera dans l’obligation de faire un recours au tribunal administratif, puisque le recours gracieux qu’elle a fait à deux reprises n’a pas obtenu de réponse satisfaisante pour l’aménagement de cette place.

Nous en venons maintenant au Bd Vincent Delpuech.

Dans le dossier d'enquête publique préalable à la Déclaration d'Utilité Publique (DUP), il n’était effectivement pas prévu de faire des aménagements cyclables sur ce boulevard, contrairement, encore une fois, à l’article L228-2 du code de l’environnement et alors que cette DUP doit être validé par le préfet qui représente l’état et ses lois…
 
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Nous avons donc, engager un recours gracieux auprès de la métropole afin d’obtenir un respect de la loi sur cet aménagement. Nous sommes toujours en attente de la réponse.
 
Nous nous sommes également penché sur le respect de l’article L.118-5-1 de la voirie routière.
Celui-ci stipule que : Afin d'assurer la sécurité des cheminements des piétons en établissant une meilleure visibilité mutuelle entre ces derniers et les véhicules circulant sur la chaussée, aucun emplacement de stationnement ne peut être aménagé sur la chaussée cinq mètres en amont des passages piétons, sauf si cet emplacement est réservé aux cycles et cycles à pédalage assisté ou aux engins de déplacement personnel.

Et on voit assez bien comment cet article est déjà respecté par les travaux effectués sur l’avenue de Delphes.

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Puis La Marseillaise s’en mêle
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Vous pouvez lire l’article dans notre revue de presse : ici


Puis la mairie de secteur

Le maire de secteur Pierre Benarroche a souhaité promptement réagir à ces dysfonctionnements et s’est rendu sur les lieux avec d’autres élus (comme le maire du 4/5 Didier Jau ou Etienne Tabbagh de la mairie du 1/7) à la rencontre de notre association mais également du CIQ de Castellane - Cantini - Prado et des journalistes.
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Et enfin, deux autres articles de presse sont sortis à la suite de cette rencontre.
 
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Vous pouvez lire l’article de La Marseillaise du 30 août dans notre revue de presse : ici
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Vous pouvez lire l’article de La Provence du 31 août dans notre revue de presse : ici
 
Et les piétons ?

Avec un trottoir super large rue du Rouet, on peut largement regretté que  les conteneurs à poubelle soit exactement en face de l'armoire électrique : On est sûr de bien gêner les piétons, les personnes à mobilité réduites et d'enfreindre l’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics.
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Edition du 14 septembre 2019 : La mairie des secteurs 6 et 8, nous informe qu'elle n'a jamais validé les travaux de la place Castellane tels qu'ils figurent dans le tweet.
 
 

Communiqué de presse : ZFE-m Vignette Crit'air Pur

À l’occasion de la mise en place de la première zone à faible émission dans le centre de Marseille (ZFE-M), le 1er septembre, le Collectif Vélos en Ville lance l’opération CRIT’AIR pur !

Le collectif Vélos en ville se réjouit de l’entrée en vigueur de la ZFE-M à Marseille et demande que les efforts en vue d’améliorer la qualité de l’air respiré par les Marseillaises et les Marseillais soient poursuivis et intensifiés.

La circulation de véhicules moins polluants dans le centre de Marseille grâce à la vignette Crit’air constitue un indéniable progrès, mais le collectif Vélos en ville souligne que les nuisances liées au « tout-voiture » ne vont pas disparaître si la mise en place de la ZFE-M n’est pas accompagnée par une politique résolue en faveur du développement de mobilités alternatives, en particulier du vélo.

Le collectif Vélos en ville déplore à nouveau l’absence d’un réseau continu et sécurisé de pistes cyclables ainsi que le retard préoccupant du Plan Vélo1 voté par la Métropole en 2019. Le collectif poursuivra sans relâche ses actions auprès de la Mairie de Marseille et de la Métropole pour que Marseille se dote enfin d’un réseau cyclable à la mesure des besoins et conforme à son ambition de devenir une ville neutre en carbone en 2030.

Pour marquer cet engagement en faveur des mobilités actives, véritables alternatives à l’automobile, le collectif Vélos en ville distribuera aux cyclistes marseillais des vignettes « Crit’air pur » : une façon de rappeler que le vélo constitue un moyen pratique, économique, bon pour la santé et totalement non polluant pour se déplacer en ville !


Date et lieu de distribution des vignettes « Crit’Air pur » : vendredi 2 septembre 17h, à l’entrée de la ZFE-M, à l’angle du boulevard Baille et du boulevard Jean-Moulin (rendez-vous en face de la Timone).
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., 06 95 40 50 80
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Des voitures ventouses, grande spécialité marseillaise

vélo Marseille balade Voici une info précieuse d'une cycliste marseillaise pour compléter utilement notre article 'Qui battra le record de la voiture garée le plus longtemps au même endroit à Marseille ?'
Enlèvement de véhicule - mode d'emploi :
 
- si on veut signaler une voiture ventouse ou "stationnement abusif", il faut contacter la métropole au 3013. La métropole fait alors les signalements nécessaires auprès de la police municipale et la voiture ventouse est enlevée dans les 10 jours environ. C'est également possible de le faire avec son compte en ligne ou sur l'appli "Métropole Dans Ma Poche" (anciennement engagés au quotidien).

- si on veut signaler un "stationnement gênant", par exemple un véhicule sur une place de stationnement interdit, on s'adresse à la police municipale directement au 04 91 55 41 01. Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Il faut relancer régulièrement et assidûment pour que la voiture fasse partie de la tournée d'enlèvement des camions de la fourrière. En effet, ceux-ci sont peu nombreux par rapport au travail à effectuer...

Vous pouvez volontiers diffuser ces infos pratiques pour qu'on soit encore plus à signaler les véhicules gênants ou abandonnés qui encombrent nos rues.
 

Qui battra le record de la voiture garée le plus longtemps au même endroit à Marseille ?

vélo balade Marseille
À Marseille, un arrêté municipal stipule qu’un véhicule ne peut être stationné plus de 24 heures au même endroit, comme nous l’indique le site web de la ville de Marseille.
 
Sachant que sur la photo qui illustre cet article sur le très sérieux site de la ville de Marseille, on peut compter au moins 10 voitures qui sont mal garées (si vous ne les trouvez pas et que vous conduisez une voiture, nous vous invitons à réviser votre code de la route).
 
Nous avons donc aujourd’hui un candidat à vous proposer pour la voiture garée depuis le plus longtemps à Marseille au 60 boulevard Baille. Preuves à l’appui.
Présente le 26 avril 2022, nous avons retrouvé sa trace sur streetview également en janvier dernier, mais aussi en septembre 2021. Et vu l’état de crasse de la carrosserie, on peut être sûr qu’elle n’a jamais pas bougé de place
 
Marseille vélo balade
Il n’est pas non plus impossible qu’elle soit là depuis janvier 2020. Aujourd’hui, 9 juin 2022 la voiture est toujours là !

On savait les journées longues à Marseille, mais là, c'est un trou spatio-temporel !

Sachant que l’on est également sur une place de stationnement payante, et que celui-ci est surveillé par des scans cars, on peut bien se demander ce qu'il se passe ici.

 
 
Marseille vélo baladeLa police municipale de Marseille peut se vanter d’effectuer des opérations coup de poing comme le 5 mai 2022 dans La Provence, mais elle ne s’occupe vraisemblablement pas efficacement des voitures ventouses même sur du stationnement payant...

Aménagement de la rue Breteuil : acte 4

Notre association, le Collectif Vélos en Ville, participe activement à la concertation mise en place par la mairie du 6e et 8e arrondissement pour l’aménagement de la rue Breteuil par la métropole.

 

L’acte 1 a eu lieu le 2 mai avec une réunion organisée par la mairie du 6/8 avec les commerçants où nous nous sommes invités. Nous nous sommes émus que l’on nous présente à cette occasion des options d’aménagement qui ne respectent pas l’article L228-2 du code de l’environnement, pour lequel la métropole a pourtant été condamnée 7 fois suite à des recours déposés par votre association.

 

L’acte 2 eu lieu une semaine plus tard avec les habitants et riverains de la rue Breteuil où certains commerçants se sont invités. Nous nous sommes alors émus de voir que la totalité de la salle était non seulement convaincue par la nécessité de redistribuer l’espace en faveur des mobilités actives, piétons et vélos, mais également porteuse de la démarche : une première depuis la création de l’association en 1996.

 

L’acte 3, bien que beaucoup plus flou, peut être assimilé à la mise en place d’affiches contre cet aménagement par certains commerces, comme le montre cet article de madeinmarseille.fr, le nombre réel d’affiches et de commerces restant à déterminer.

 

L’acte 4 est celui que nous vous proposons ici et où nous explicitons notre vision du projet.

 

1. Une piste cyclable et à double sens

 

Lorsqu’une rue est suffisamment large, on peut en profiter pour créer une piste cyclable (et non pas une bande cyclable) bidirectionelle ou, mieux encore, deux pistes cyclables bilatérales, c'est-à-dire de chaque côté de la voirie.

 

2. Des trottoirs élargis

 

Dans la même logique et pour relancer le désir de se déplacer à pied, il faut créer des trottoirs allant au-delà des prescriptions - bien qu’à Marseille dans ce domaine-là aussi il est déjà difficile d’avoir le minimum légal.

 

3. Un projet global

 

Il n’y a pas de petit aménagement ni de petites pistes cyclables. Quelle que soit leur longueur, elles sont toujours bonnes à prendre.

Ceci étant dit, au vu de la situation du tout voiture de Marseille, du retard de notre ville en matière de mobilité active et de l’urgence climatique, il convient de n’allouer de budget qu’à des projets de mobilités actives. Et c’est ainsi qu’il apparaît évident de considérer l’aménagement de la rue Breteuil dans sa totalité, du cours Jean Ballard jusqu’à l’avenue du Dr Escat, et non pas seulement entre le cours Pierre Puget et le boulevard Vauban.

 

4. Stopper les traversées de Marseille

 

La rue Breteuil et la rue du Dr Escat sont l’itinéraire privilégié de nombreux automobilistes qui ne font « que » traverser Marseille, et ce, notamment, pour éviter le tunnel du Prado Carénage ou la L2. Toutes ces voitures qui n’ont absolument rien à faire ici, polluent l’air des riverains, mettent en danger la vie des enfants de l’école de Breteuil, des résidents et autres usagers concernés par la vie ou l’activité du quartier, génèrent une pollution sonore et un trafic dont les nuisances vont bien au-delà de la rue Breteuil.

 

Pour endiguer ce trafic de transit, et pour s’assurer que le projet atteindra son objectif initial de pacification de l’espace, nous proposons plusieurs inversions du sens de circulation le long de ladite rue et selon le schéma suivant. L’aménagement est minimal puisqu’il suffit pour cela de changer de place cinq panneaux de circulation : Oui, seulement cinq, réutilisés et seulement déplacés, donc un aménagement vertueux appliquant un principe d’économie circulaire. Et on éteint les feux (tricolores).

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Campagne de comptage de vélos 2022

comptage, cyclistes, marseillesTu as du temps en ce moment et une passion pour regarder mathématiquement les cyclistes passé.e.s ? Ça tombe bien on est à la recherche de bénévoles pour recenser le nombre de vélos qui circulent sur certains axes.
 
Pourquoi compter les vélos ? Comme chaque année, le Collectif Vélos en Ville se substitue aux pouvoirs publics pour recenser les cyclistes qui traversent Marseille. Le nombre, le type de vélo, le genre (masculin / féminin) et les axes les plus utilisés nous permettent de dresser des constats, et de pouvoir montrer, par exemple, que le nombre de cyclistes augmente et qu'il y a une demande d'aménagement croissante.
 
Comment les compter ? Si tu es intéressé.e pour nous donner un coup de main, tu peux t'inscrire par mail à "zacharie" suivi de "@velosenville.org".
 
Pour toutes questions n'hésites pas à nous contacter !

La Zone à Faibles Emissions (ZFE) de Marseille

vélo marseille balade collectif
La Zone à Faibles Emissions (ZFE) de Marseille, une opportunité pour la Métropole Aix Marseille Provence et Marseille
 
Vous trouverez ci-dessous, la contribution de notre association à la consultation publique sur la mise en place de la Zone à Faible Émission sur l'aire de Marseille en mars 2022.


La Métropole Aix Marseille Provence présente un plan de ZFEm pour le moins modeste. La surface proposée ne concernerait ainsi que 19,5 des 240 km² du territoire de la ville de Marseille. Le périmètre 4 de 45 km² est ainsi écarté et le nord de la ville, pourtant fortement impacté par la pollution, n’est considéré dans aucune des options.

À titre de comparaison, la ville de Montpellier qui a annoncé son plan ZFE à peu près au même moment, englobe déjà 11 communes pour un total de 181,52 km² et 407 646 habitants et ceci, dès sa première phase. Un ensemble de 31 communes (421,80 km² et 491 417 habitants) est prévue pour la deuxième phase.

Nous demandons donc à ce que ce périmètre soit revu nettement à la hausse pour que Marseille ne termine pas encore à la dernière place d’un nouveau classement qui serait celui des ZFEm, alors qu’au moment où sont écrits ces mots, la ville de Marseille vient d’être reléguée à la 26e place du classement Clean Cities Campaign1 de 36 villes européennes.

Même dans sa version réduite à la portion congrue de 19,5 km², le présent projet de ZFEm prend le parti de faire l’exclusion des boulevards de ceinture. Nous pensons à l’inverse qu’il faut les inclure afin de créer une zone tampon entre la ZFEm et la non-ZEFm, une zone où les véhicules polluants ne s’aventureraient pas, ne sachant s’ils pourront progresser davantage. A contrario, leur exclusion créera un boulevard de ceinture de pollution particulièrement forte qui inexorablement impactera la ZFEm limitrophe, réduisant encore son périmètre déjà particulièrement restreint. À des limites physiques sèches et brutales, nous préférons des zones tampons. De la même façon, l’exclusion de ces boulevards créera une congestion importante alors que leur inclusion permettra une plus grande fluidité des véhicules au sein de la ZFEm ce qui permettra d’atteindre l’objectif visé et non pas l’inverse. Nous demandons donc à ce que les voies listées à l’annexe 2 du présent projet d’arrêté soient incluses dans le périmètre de la ZFEm.

De la même manière, nous souhaitons que les tunnels et passerelles qui traversent la ville soient inclus dans la ZFEm puisque leurs pollutions ne se déversent pas ailleurs que dans son périmètre. Nous demandons donc à ce que les voies listées à l’annexe 4 du présent projet d’arrêté soient incluses dans le périmètre de la ZFEm.

L’exclusion de ces tunnels qui n’a pas d’autre finalité qu'économique amène à des aberrations notables. Un exemple particulièrement frappant concerne la zone de Menpenti et du parc du XXVI centenaire. Le découpage de la zone amène à exclure une zone au nord et à l’est du parc alors même que les Marseillais et Marseillaises vont y chercher un air de meilleure qualité et qu’il se situe dans la continuité de l’hyper centre-ville, dans une zone à forte population incluant des écoles. Il serait sans doute bien plus judicieux que la ZFEm débute au niveau de l’échangeur entre l’autoroute A50 et les boulevards de ceinture censés déjà délimiter la ZFEm, afin de rediriger les véhicules vers des axes plus capacitaires que les rues et ruelles du quartier de Menpenti.


Accessibilité

Nous souhaitons dans ce paragraphe mettre en garde le lecteur sur les éventuels avis formulés dans la présente consultation sur une hypothétique exclusion d’une certaine partie de la population qui n’aurait pas les moyens financiers de pouvoir changer de véhicules.

La plupart des études montrent assez clairement que les populations les plus défavorisées n’ont pas de véhicules de types automobiles, car leurs coûts d’utilisation  sont bien trop élevés pour celles-ci. À titre d’exemple, dans le premier arrondissement de Marseille, 60 % des ménages n’ont pas de véhicules. En revanche, ces populations sont les premières à souffrir des effets des véhicules polluants des autres populations.


Aides

Nous mettons en garde les collectivités sur le réflexe quelles pourraient avoir à accompagner la transition des véhicules avec des aides à la conversion vers d’autres véhicules qui resteraient toujours trop polluants.

Nous préconisons que ces aides soient plutôt utilisées pour améliorer les services de transport en commun, pour la création d’infrastructures favorisant les modes actifs (marche à pied et vélo) comme les aménagements cyclables de type pistes et bandes cyclables ainsi que les doubles-sens cyclables et enfin pour des aides à l’achat de véhicules non polluants tels que les vélos classiques, les vélos à assistance électrique et les vélo-cargos pour les particuliers et les professionnels.

Nous demandons donc que soit revu en conséquence le paragraphe 3.4 du rapport d’étude pour y inclure des aides pour les vélos.

Nous ne visons pas une accélération du renouvellement des véhicules les plus polluants, mais bel et bien une suppression graduelle et pérenne de tous les véhicules qui polluent.


Phasage et calendrier

La vignette crit’air 5 ne concerne que 1% des utilitaires, 2% des véhicules personnels et 4,4% des poids lourds, sa mise en place ne sera donc pas brutale contrairement à ce qui peut être parfois annoncé, voire anticipé. De plus d’autres villes ont déjà mis en place leur propre ZFEm tel que Lyon et Paris.

Vu le retard pris par la France et en particulier par notre métropole, il ne faudra donc pas que le calendrier soit réaménagé mais au contraire que les dates annoncées soient bien respectées, et  le contrôle effectif dès octobre 2022.


Dérogation

La dérogation des voitures de collection prévue à l’article 4.1 est une aberration quand on connaît les abus qu'il y a déjà et qu’il y aura à l’avenir avec cette catégorie de véhicule. Même s’il ne s’agit a priori que de 1 % de la population, il n’y a aucune raison valable d’accorder des dérogations notamment pour des personnes qui ont les moyens de pouvoir changer de véhicule, mais qui continueront à utiliser leurs véhicules de collection tous les jours contrairement à la définition de ceux-ci. De plus cette dérogation créera immanquablement une iniquité socialement très marqué, tout en créant des effets d’aubaine.
Une réécriture de l’article 6.4 du présent projet d’arrêté semble également s’imposer car elle laisse la possibilité d’obtenir une dérogation à partir du 1er septembre 2022 jusqu’à mai 2025 pour peu que l’on fournisse une preuve de d’achat, soit plus de 2,5 années de dérogation.

De plus une modification de l’article 6.4 et 8 du présent projet d’arrêté devrait également être apportée dans le but d’inclure à cette dérogation les futurs acquéreurs de vélo cargo et autres assimilés.


Véhicules diesel

Dans l’état actuel du projet de ZFEm, aucune interdiction complète des diesels n’est encore prévue. Pour comparaison, l’Eurométropole de Strasbourg prévoit une sortie totale du diesel en 2028, la Métropole du Grand Lyon en 2026 et la Métropole du Grand Paris en 2024. Pour reprendre un précédent exemple déjà cité, la ville de Montpellier prévoit elle aussi une sortie complète du diesel pour 2028.

Nous demandons donc à ce qu’une date de sortie totale du diesel soit annoncée dans ce projet.


En conclusion, notre association prône l’instauration d’une véritable zone à Faible Émission mobilité efficace et à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés et ce, sans faire de clientélisme.




Plan de déplacement Urbain : une petite victoire, mais la vôtre

PDU2021
Le Plan de Déplacement Urbain de la métropole (désormais appelé plan de mobilité) a été voté en conseil métropolitain, le 16 décembre dernier. Grâce à votre participation massive à l’enquête publique à laquelle nous vous avions invité, et à un lobbyisme intense dans les réunions, ce plan de déplacement a été modifié pour revoir à la hausse les objectifs vélo de ce plan.

Que de déplacements parcourus…

Votre association le Collectif Vélos en Ville participe depuis deux décennies au Plan de Déplacement Urbain (PDU) et aux autres documents de planification stratégique de notre territoire. Sa contribution pour le dernier PDU dorénavant rebaptisé Plan de Mobilité a commencé lors des différentes réunions du comité de pilotage les 18 décembre 2018, 5 juillet 2019, et 4 décembre 2019, mais également durant la concertation préalable du premier semestre 2019 et avec l’enquête publique qui s’est déroulée à partir du 19 avril 2021.

modification part modale vélo pdu decembre 2021 En novembre 2019 déjà, nous vous invitions à prendre connaissance du contenu de ce plan dans cet article Que faut-il penser du Plan de Déplacement Urbain Métropolitain (PDUM) ? Et à vous faire votre propre idée de son contenu. En mai 2021, nous vous invitions à participer à l’enquête publique dans cet article Plan de Déplacement Urbain : l'occasion de s'exprimer !  , ce que vous aviez fait massivement en relayant nos arguments dans le registre d’enquête publique. Et à tel point que les commissaires enquêteurs de l’enquête publique indiquent dans leur rapport :

« De façon générale, on retrouve en priorité le thème des DEPLACEMENTS au sens large du terme. Les pistes cyclables prennent de l’importance et arrivent en seconde position des préoccupations du public »

et les mêmes commissaires enquêteurs de conclure que

« La commission constatant l’engouement de très nombreux contributeurs pour le mode déplacement à vélo, accentué par les effets de la pandémie, recommande au Maître d’Ouvrage de porter un effort beaucoup plus ambitieux sur son plan vélo datant de 2019, en engageant sans tarder la réalisation de nouvelles pistes cyclables conformes et surtout sécurisées, en y consacrant une part du budget mobilités très significative et en y associant étroitement les différents acteurs, notamment les associations cyclistes qui se sont manifestées avec force durant l’enquête publique. »

Et le chemin fut long puisque notre première intervention sur le relèvement des objectifs du PDU n’a jamais été consignée et que l’on en retrouve seulement la trace à partir de décembre 2019. Puis petit à petit d’autres acteurs dont la ville de Marseille ont demandé la même chose à la fin de l’année 2020.

... pour quels résultats ?

extrait CR copil decembre 2019
Nos demandes en termes d’objectifs ont donc été partiellement entendues puisque le nouveau PDU ou Plan de Mobilité fixe désormais son objectif de part modale vélo à 7 % et non pas  5 %. Cela représente tout de même plusieurs milliers de cyclistes en plus, et autant de voitures en moins dans les rues. Sachant également que la part modale n’est pas de 1 % (comme l’indique le PDU), ni en 2017 (date arbitraire) et encore moins en 2021 (au moment du vote du PDU), mais de presque 3 %, cela permet de demander à la métropole de gagner 4 points et non pas 2 sur cette part modale. C'est-à-dire de doubler ses efforts.

Ensuite, page 50 de ce Plan de Mobilité nouvelle mouture, la métropole confesse une erreur et rectifie son linéaire de voirie existant et ainsi la phrase
« Un peu plus de 700 km de linéaires cyclables sont aujourd’hui aménagés dans la Métropole » devient
« Un peu plus de 450 km de linéaires cyclables sont aujourd’hui aménagés dans la Métropole ».
Peut-être était-ce parce que nous avions fait remarquer que ce chiffre ne représentait aucune donnée vérifiable que cette erreur de près de 40 % a été corrigée.

Enfin, et c'est peut-être pour arriver à ce nouvel objectif de 7 % de part modale », la métropole indique désormais : « Ces deux maillages principaux totaliseront environ 700 km, auxquels il s’agit d’ajouter 500 km de maillage secondaire »
Dans notre dernière contribution de 2021 au Plan de Mobilité, nous avions fait remarquer que ce maillage secondaire n’était à ce moment-là pas du tout chiffré alors même qu’il doit pourtant représenter une grosse partie des efforts et des travaux à effectuer.

Si on s’en réfère aux études du CEREMA et graphiques utilisés par la métropole (page 51), il faudrait créer 1300 km d’aménagements pour le réseau principal et près de 700 km pour le réseau secondaire rien que pour la ville de Marseille et rien que pour obtenir une part modale de 7 % (alors qu’une part de 10 % doit être envisagée pour Marseille si on veut obtenir une part de 7 % globalement sur la métropole).

En résumé, maintenant il va falloir revoir les objectifs de réalisation d’aménagements cyclables… et à ce stade, pour nous faire entendre, nous n’avons désormais plus aucun autre choix que de faire appel à la justice.

Observatoire du plan vélo : où en est-on à mi-parcours ?

Vlo20Express20Marseille v5-01 800pLe plan vélo voté en juin 2019, 4 jours après l’inauguration de la piste cyclable de la Corniche Kennedy s’étale sur une période de cinq ans, de 2019 à 2024 pour sa première phase. Il est censé changer la donne dans la pratique du vélo urbain comme mode de transport. Mais où en est-on à très exactement mi-étape de ce plan vélo ? Nous tentons de répondre à cette question.


Pour commencer que contient donc ce plan vélo ?

Il se présente sous trois grands axes principaux avec 15 actions numérotées ci-dessous.

AXE 1 : Développer l’usage du vélo dans les trajets du quotidien avec 1. la création d’un réseau de lignes vélo sécurisées principales et 2. d’un réseau cyclable secondaire, 3. d’une offre de stationnement vélo sécurisé, 4. de services vélo en gare et 5. le développement de l’intermodalité.

AXE 2 : Favoriser l’accès au vélo au plus grand nombre avec 6. une aide à l’acquisition de vélo à assistance électrique, 7. un service de location de vélo longue, 8. une nouvelle offre de vélo en libre-service sur Marseille, 9, une action en faveur de l’éco-mobilité et 10. un dispositif partenarial de lutte contre le vol de vélo

AXE 3 : Renforcer l’attractivité du territoire et sécuriser l’usage du vélo avec 11. le développement du cyclotourisme, 12 la sensibilisation au partage de l’espace public
et l’encadrement des nouveaux services, 13. de nouvelles fonctionnalités vélo au sein de l’outil de mobilité métropolitain, 14. un guide technique des aménagements cyclables et enfin 15. le soutien aux activités des associations spécialisées.


Mode opératoire de l’observatoire du plan vélo

Pour plus de clarté et de cohérence, nous décidons de classer différemment les différentes actions de 1 à 15.
Il est en effet fréquent de distinguer ces actions de la sorte :
    • celles qui relèvent des infrastructures ;
    • celles qui relèvent des services ;
    • celles qui relèvent du changement des comportements ;

Nous nous concentrons essentiellement sur la partie marseillaise de ce plan vélo pour plusieurs raisons.

La première est que la réalisation d’infrastructure reste bien souvent une compétence réservée aux communes dans la nouvelle métropole (sauf pour Marseille et le conseil de territoire 1) et qu’il est donc difficile d’élaborer et de suivre un plan vélo sur cet aspect.

La deuxième est que l’état des avancées des infrastructures est comparable d’un territoire à l’autre.

La troisième est que pour un bon nombre des actions de type « services » ou « changement de comportement », la situation est stricto sensu la même à Marseille qu’ailleurs.

Enfin, nous ne comptabilisons que les avancées et toute action déjà terminée avant même le commencement du plan vélo ne sera pas comptabilisée (hormis la piste cyclable de la Corniche).
 


Au sujet des infrastructures vélo

Ces infrastructures ne sont pas évoquées sous ce terme dans le plan vélo mais regroupe les actions 1, 2 et 3.

Pour l’action 1, et la création d’un réseau de lignes vélo structurantes, il faut bien comprendre que les 8 lignes prévues par la métropole ne sont pas forcément nouvelles.

Soit les lignes étaient déjà partiellement réalisées, comme c’est le cas le long du littoral à la joliette ou sur les plages du David et à pointe rouge pour la ligne 1 ou bien sur  les plages du David et  Saint-Loup pour la ligne 2 ou encore  Luminy – Valmante – Prado – Castellane pour la ligne 3, etc.

IMG 20200604 191018 640pSoit, la plupart de ces lignes vélos s’inscrivaient dans le cadre de projets qui avaient été étudiés et actés  de longues dates avant l’adoption du plan vélo et ont depuis été réalisées avec par exemple le trio boulevard Sakakini, boulevard Jean Moulin,  boulevard François Duparc pour la ligne 5 ou le cours Lieutaud pour la ligne 3 ou encore la piste cyclable de la Corniche.

Soit, ces lignes vélos sont inscrites dans d’autres projets qui restent à réaliser comme l’extension du tramway au nord et au sud.

On peut donc en conclure que pour grossir son plan vélo et ses actions la métropole a englobé dedans d’autres réalisations passées, présentes ou à venir mais pas forcément nouvelles.

Mais alors qu’y a t’il donc de neuf concrètement ?

Seulement deux réalisations sont pour le moment envisagées, mais ne sont encore qu’au stade de l’étude.

La première de ces réalisations, concerne la ligne 1 dite du Littoral, nommé ainsi depuis les premières revendications en sa faveur par votre association au début des années 2000 et qui ont débouché sur la réalisation de la piste cyclable de la Corniche. La métropole a en effet publié cet été un marché public pour la réalisation du tronçon entre Mourepiane et Arenc pour 5,5 km.

D’une part, il faut comprendre que réalisation veut dire avant tout réalisation d’études et qu’ainsi la réalisation physique viendra bien après. D’autre part, ce marché public se monte à 13, 5M d’euros ce qui pour 5,5 km d’aménagements cyclables donne le chiffre de 2,5M d’euros du kilomètre ce qui en fait la piste cyclable la plus chère de France. On ne va pas cracher dans la soupe, ni tirer sur l’ambulance, mais pourquoi donc des tarifs aussi cher ? Cette piste cyclable sera t’elle en marbre ? Va-t-on en profiter pour refaire la route des voitures et des camions avec l’argent destiné au vélo ?

La seconde réalisation, qui n’est pas non plus totalement nouvelle puisque la réflexion a débuté bien avant le plan vélo, concerne la ligne 2 le long de l’Huveaune. Si une petite partie est plus au moins déjà réalisé entre le parc Borély et Saint Marguerite, le reste constitue un long chantier qui n’est pas près de finir et certainement pas avant 2024 comme prévu, ni même 2030. La gestion du projet est confié à la SOLEAM et la métropole (après une première étude par la Ville de Marseille), qui n’ont toujours pas émis de consultation pour un marché public d’assistance à maîtrise d’ouvrage.

Si toutefois, on englobe les travaux déjà prévus avant le plan vélo, les réalisations de ces lignes structurantes s’élèvent à 2,7 km sur le jarret, 2,5 km sur la Corniche (bien que réalisée un peu avant) et plage des catalans, 2km sur le Boulevard Urbain sud, 1,4 km pour le Cours Lieutaud, 0,4 km pour la Canebière, 0,3km devant les catalans  et 0,2 km sur la Blancarde…  soit 9,5km tout rond.

Pour l’action 2, à savoir le réseau secondaire, rien aujourd’hui n’a encore été annoncé alors que nous sommes à mi-échéance du plan vélo. C’est pourtant ce que vous, cyclistes, attendez sans doute en bas de chez vous : le double-sens cyclable qui évite de faire 1km de détour, le sas vélo qui vous place en sécurité, la piste cyclable de quartier qui va bien, le cédez-le-passage-au-feu-cycliste dont l’absence vous exaspère. Il y aura peut-être quelque chose de neuf au prochain conseil de la métropole à ce sujet.

Afin pour l’action 3 et l’offre de stationnement sécurisé, on a pu effectivement voir l’apparition depuis deux ans de plusieurs consignes à vélo collectives à La Fourragère, La Rose, La Valentine et Sainte-Marguerite mais également dans trois parkings relais et même à la gare Saint Charles (!), pour un nombre d’emplacement dépassant les 200 places pour Marseille.

Certains pourront dire que le Colletif Vélos en Ville avait déjà inauguré le premier en 2015 mais ici on parle de nouveaux systèmes. D’autres pourront dire que cette action avait déjà été voté un an avant le plan vélo en conseil métropolitain. Néanmoins, sachant que les objectifs initiaux du plan vélo étaient de 3 600 places pour 2024 pour l’ensemble de la métropole et d’environ 1000 à Marseille on peut dire que cette action est sans doute une de celles qui avance le plus vite avec ses 20 % d’avancement.
 


Au sujet des services vélo

Cette catégorie d’action « services vélo » regroupe les actions 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 13.

Action 4, des services en gare : Le plan vélo nous indique qu’il existe déjà  au moment de la rédaction de celui-ci, 9 espaces boutiques Mobilité. À Marseille cet espace boutique a, disons-le, quelques difficultés à trouver son public.
Article parking st charles
L’action 5 et le développement de l’intermodalité dans les transports en commun entérine une pratique déjà actée sur le territoire français à savoir le transport des vélos pliants qui sont considérés (même dans les TGV) comme des bagages à main. Rien de neuf donc de ce côté-là. En revanche des expérimentations sont belles et bien actuellement menée pour l’emport des vélos avec de nouveaux dispositifs d’embarquement dans les cars. Un bon point de ce côté-là !

L’action 6 et  l’aide à l’acquisition de vélo à assistance électrique était déjà effective depuis le 1er janvier 2019 et donc avant le plan vélo et elle est opéré par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Rien de neuf de ce côté-là, non plus.

L’action 7 et  le service de location de vélo longue : C’est sans doute l’évolution la plus notable de tout le plan vélo. Un système de location de vélo longue durée, appelé Le Vélo+, a été mis en place et nous vous invitons à le découvrir, si ce n’est pas déjà le cas : https://www.leveloplus.com/ . Ce sera peut-être l’occasion pour vous de pouvoir tester un vélo-électrique. Malheureusement et contrairement à nos recommandations, vous ne pourrez pas essayer un autre type de vélo, la métropole partant du principe que seul le vélo électrique est imaginable sur notre territoire.

L’action 8 et la nouvelle offre de vélo en libre-service sur Marseille se résume à un marché public qui est en passe d’être renouvelé pour faire passer ce service a du tout électrique. Le lecteur se fera sa propre idée quant à la pertinence de ce changement au regard de la nouvelle grille tarifaire. On entend déjà les nostalgiques de ce velib’ marseillais première génération. On entend aussi les autres qui depuis plus de dix ans explique que ce service siphonne la plus grande partie des enveloppes vélo.

L’action 10 et le dispositif partenarial de lutte contre le vol de vélo, est actuellement en cours et nous vous invitons également à le découvrir : https://www.velosenville.org/index.php/1896-on-vous-offre-des-marquages-bicycode-gratuit

L’action 13 et les nouvelles fonctionnalités vélo au sein de l’outil de mobilité métropolitain se résume à vous proposer une application de guidage, nommé géovélo (cocorico!), qui se base sur les données openstreetmap que votre association, le Collectif Vélos en Ville, entre autre, met à jour continuellement depuis dix ans : https://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/1828-l-association-vous-livre-la-carte-des-amenagements-cyclables


Des actions pour le changement des comportements

Cette catégorie d’action «changement des comportements» regroupe les actions 9, 11, 12, 14 et 15.

L’action 9 en faveur de l’éco-mobilité est actuellement au point mort mais devrait renaître de ses cendres.

L’action 11 pour le développement du cyclotourisme est sans doute une des actions des plus nébuleuse et il est aussi difficile de comprendre ses objectifs que de voir ses réalisations. On en conclura donc qu’il ne faut pas s’attendre à une grande révolution alors que nous plaidons depuis de nombreuses années pour la réalisation de la véloroute 64 et 65 qui passent toutes les deux par Marseille.

L’action 12 pour la sensibilisation au partage de l’espace public est sans doute une des actions les plus attendues par les cyclistes marseillais.e.s qui doivent se battre quotidiennement, mais elle est également celle qui effraie le plus les élus à être mise en place. Pas étonnant donc que rien n’ait été fait jusque-là. Quant à son pendant sur l’encadrement des nouveaux services tels que les trottinettes, il semble qu’à l’heure actuelle, celui-ci soit pris en charge par les communes.

L’action 14 concerne la réalisation d’un guide technique des aménagements cyclables. Celui-ci a fait l’objet d’une consultation auprès de notre association et nous avons émis des avis sur son contenu. Néanmoins l’essentiel de notre contribution s’est bornés à dire que nous n’avions pas à réinventer l’eau chaude et que donc il suffisait de se baser sur les recommandations du CEREMA en la matière. Peu de nouvelles depuis.

Enfin l’action 15 concerne le soutien aux activités des associations spécialisées dans le vélo et cette action était déjà effective avant le plan vélo pour votre association et l’est désormais pour d’autres sur le territoire métropolitain. Ce sont ces associations qui œuvrent au quotidien pour le changement des comportements.


Résultats et conclusions

PDU2021Nous avions par le passé déjà dénoncé pour le précédent schéma directeur des modes doux du précédent PDU, les 220 millions d’euros de la période 2013 -2020 qui n’ont jamais été dépensés :
https://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/1576-que-faut-il-penser-du-plan-de-deplacement-urbain-metropolitain-pdum

Au rayon des promesses jamais tenues, nous avions également documenté celles-ci dans cet article :
https://www.velosenville.org/index.php/ecomobilite/1182-le-velo-rentre-dans-le-jeu-et-marseille-reste-sur-la-touche

Désormais, fin 2021, à mi-parcours, le plan vélo ne déroge pas aux différentes règles locales.

Premièrement, il est en dessous des objectifs qui devraient être les siens et figurant dans le Plan de Déplacement Urbain qui est en train d’être adopté. Vous pouvez lire nos commentaires sur celui-ci et ses objectifs dans cet article.

Deuxièmement, ce plan vélo est très en retard sur ces objectifs pourtant peu ambitieux.

Pour les infrastructures, seulement 9,5 km de lignes vélo sécurisées ont été réalisés depuis juin 2019 sur les 88,2 km prévus pour 2024 soit 10,8 % d’avancement. Mais sans doute que le plus inquiétant est le fait que quasiment tous ces aménagements avaient déjà été étudiés et actés avant le plan vélo, ce qui veut dire que leur nombre n’augmentera sans doute plus beaucoup d’ici 2024, puisque qu’un seule à vrai dire est actuellement en cours.

A cela s’ajoute que le réseau secondaire est actuellement au point mort, soit 0 % d’avancement.

Quant au stationnement, il ne s’adresse aujourd’hui principalement qu’aux utilisateurs des transports en commun, comme si on voulait faire du report modal depuis le vélo vers les transports en commun. C’est toujours moins bête que de mettre des parking voiture à la place mais vous qui attendiez un arceau en bas de chez vous, vous pouvez bien attendre. Et vous êtes nombreux et nombreuses. Résultat 20 % d’avancement.

Du côté des services, avec 3,5 actions réalisées sur 7 depuis 2019 (nous ne comptons pas les actions réalisées avant le plan vélo) on obtient une réalisation à 50 %, ce qui était le but à atteindre. La situation est donc moins dramatique, mais l’horizon n’est pas moins ombragé, car ce chiffre n’augmentera pas davantage puisque le reste des actions était déjà réalisé avant le plan vélo et ne peuvent être comptabilisées. Ce résultat n’est pas particulièrement étonnant puisque comme nous l’avons déjà écrit, il est en effet plus facile pour la métropole de mettre en place des services pour lesquels personne ne trouvera rien à redire, que des pistes cyclables qui ont la fâcheuse tendance à prendre de la place sur une voirie aujourd’hui réservée aux voitures.

Enfin, pour les actions dites de « changement des comportements », avec seulement 1,5 action sur 5 d’effectuées, nous obtenons un avancement des réalisations de 30 %. Ce chiffre n’augmentera sans doute que de quelques points à l’horizon 2024 et il faudra sans doute attendre encore un peu que les comportements changent tout seul avant que ces actions ne puissent avancer.

Si on pondère ces actions pour refléter leurs impacts, en donnant plus de poids aux infrastructures c’est-à-dire le réseau de lignes sécurisées (10) et le réseau secondaire (10), puis au stationnement sécurisé (4) et aux services (4) puis au changement des comportements (1), on obtient un avancement du plan vélo à hauteur de 14,4% au lieu de 50 % à mi-parcours, en décembre 2021.

Le résultat est donc loin d’être mirobolant, mais le plus inquiétant est que la marge de progression est aujourd’hui très restreinte et il sera très difficile de voir ce plan vélo atteindre 30 % de ses objectifs à l’horizon 2024.

Encore raté #260 : La soleam répond !

DSC 0993Dans notre dernier article concernant l’aménagement de la place Jean Jaurès, nous vous expliquions comment nous étions passés d’un super projet (en termes de mobilité) faisant la part belle au vélo, au néant cyclable total, transgressant les lois les plus élémentaires de la mobilité contemporaine et de surcroît les lois françaises.
 

On passe à l’action

Face à une métropole et une SOLEAM s’asseyant allègrement sur deux textes de loi à savoir l’article L228-2 du code de l’environnement et l’article R110-2 du code de la route,  nous avons rédigé un communiqué de presse que nous avons diffusé et nous sommes passés à l’action, le samedi 18 septembre à l’occasion des 25 ans de notre association.
IMG 20210918 183902.jpgEt quel succès ! Une trentaine de bénévoles de l’association ont réussi en cette fin d’après-midi à repeindre la quasi-intégralité des voies de la Place Jean Jaurès, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-contre.  Et La Marseillaise et La Provence étaient là pour couvrir l’événement comme vous pouvez le lire ici et ici. L’association a donc réussi sa mise en conformité de l’aménagement de la voirie de la place Jean Jaurès. Mais malheureusement bien que ce soit la métropole et le SOLEAM qui transgressent les lois et l’association qui remet en conformité l’aménagement avec la loi, c’est bien nous que la police municipale est venu réprimander, une fois les journalistes partis. Une fois de plus, l’association fait son travail et la police le sien, saisissant au passage nos pochoirs.
 
Et alors ?

L’histoire aurait pu se finir ainsi, c’est-à-dire à l’apéro-concert organisé pour l’anniversaire des 25 ans de l’association, mais cela aurait été sans compter sur l’effet escompté par ce type d’action qui a déjà porté ses fruits par le passé. Et c’est ainsi que la SOLEAM a répondu par voie de presse interposée, 12 jours après, dans La Marseillaise.
Et leur réponse n’est pas sans rappeler, les vaccins anti covid-19 fourrés à la puce 5G : « Le marquage au sol des inscriptions cyclables devait être fait avec des plaques en métal corten, or on s’est rendu compte que ce matériau est incompatible avec les bornes rétractables sur la place, pouvant créer des interférences ». À croire que Didier Raoult continue à faire des émules… On a envie d’y croire, mais c’est quand même difficile quand on vient de passer six ans à se faire prendre pour des idiots sur un tel chantier…

Quand bien même...

Mais même si on le croyait, la réponse ne nous satisferait pas du tout !

Primo, la SOLEAM peut bien nous mettre des logos vélo en métal rouillé dans les coins de la Plaine, cela ne constitue absolument pas pour autant des aménagements cyclables au sens de l’article L228-2 du code de l’environnement. Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet nous vous invitons LaMarseillaise 2021-09-30 Aménagements cyclables de la Plaine la Soleam répond-papierà lire cet article sur notre dernier procès en cours.

Secundo, quand bien même cela répondrait au texte de loi, on ne peut considérer cette solution comme un aménagement cyclable : quelques logos, sans une réelle piste cyclable délimitée par la couleur, la qualité du revêtement et la différence de niveau, ne créeront que des conflits entre les piétons et les cyclistes. De plus, nous serions curieux de voir où les vélos sont censés passer lorsqu’ils doivent traverser les terrasses du Petit Nice (salut Richard !), du bar Jean Jaurès, du bar de la Plaine et du Papamouse (Salut David !) pour ne citer qu’eux. On viendra quand même, mais pas pour faire du vélo.

Tertio, qu’en est-il des zones 30 ? En principe, on aménage une zone 30 (ou de rencontre car on ne sait pas trop ici, vu que tous les panneaux sont mélangés) seulement une fois qu’un arrêté municipal a été pris en velo-la-plaine 542-4038579 20210929100750amont. Si arrêté il y a, alors le double-sens cyclable devrait déjà être présent sur l’ensemble des rues de la place Jean Jaurès, conformément à l’article R110-2 du code de la route. Si absence d’arrêté, alors la SOLEAM a aménagé une rue sans autorisation, ce qui est tout aussi grave…
Nous sommes donc dans l’obligation de répondre à la SOLEAM et à la métropole par un courrier leur demandant de se conformer aux textes de loi, ce qui augure, en cas de refus, un futur dixième recours au tribunal administratif. Encore un. Cela devient industriel...

Et tout cela pourquoi ?

Puisque des pistes et bandes cyclables étaient bel et bien présentes dans le projet initial le long de l’axe le plus long (nord-sud), pourquoi n’y a t’il plus rien aujourd’hui ?

La réponse reste à ce jour encore un mystère. Quoiqu’il en soit, de part et d’autre de cette piste et de cette bande cyclable qui ne sont plus, subsistent en revanche deux grandes rangées de stationnement voiture, qui ne sont pourtant pas, elles, obligatoires. Tout cela pour entreposer des voitures qui ne circulent jamais, comme on entreposerait de vielles carcasses dans une casse auto : A voir les photos prises en juillet, on voit bien que ces voitures n’ont pas bougées depuis la livraison de la Place.

Mais  pourquoi le ferait-elles, vu que c’est gratuit ! En plus, à Marseille, quand c’est gratuit, même mal garé, t’es sûr de n’avoir jamais de PV, alors qu’il est interdit de rester garé plus de 24 heures, comme nous l’indique le site web de la Ville de Marseille : on appréciera au passage, la photo de la municipalité, avec les 6 voitures de gauche et les 5 de droite mal garées ! Chapeau l’artiste !
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Mini-balade "aménagements cyclables"

fetequartier2021 flyerfinalLe Collectif Vélos en Ville organise ce samedi 2 octobre 2021 une mini-balade de découverte d’un aménagement cyclable récent. Il s’agit de la méconnue "Allée des Calanques dans le 9ᵉ arrondissement de Marseille.

Cette balade se déroulera à l’occasion de la Fête du Miel et de l’écoquartier organisé par le CIQ des Hauts de Mazargues La Cayolle au Parc de la Jarre de 10h à 17h30.

La mini-balade de découverte partira à 14h depuis l’entrée sud du parc et visitera les récents aménagements cyclables opérés au nord et au sud du parc de la Jarre à l’occasion de la rénovation urbaine de Baou de Sormiou.

Durée : environ 1h00-1h30

Place Jean Jaurès (La Plaine), la métropole et la SOLEAM s’assoient sur les lois.

Communiqué de presse : Place Jean Jaurès (La Plaine), la métropole et la SOLEAM s’assoient sur les lois.


Comme nous l’avons déjà mentionné sur notre site web, la métropole qui possède la compétence de l’aménagement de la voirie et la SOLEAM en charge de la rénovation de la Place Jean Jaurès, transgressent allégrement, une fois de plus, les lois suivantes :

    • L’article L228-2 du code de l’environnement qui stipule que lors de la création ou de la rénovation de la voirie doivent être mis en place des aménagements cyclables ;
    • L'article R110-2 du Code de la route qui indique que dans les zones 30, toutes les chaussées sont à double-sens pour les cyclistes et que celles-ci sont aménagées de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable ;

Les aménageurs n’ayant pas respecté la réglementation, le Collectif Vélos en Ville ira lui-même mettre en conformité cette place demain samedi 18 septembre 2021 à 17H00 avec ses propres ouvriers.

Pour rappel, une précédente action du même genre a consisté à rappeler la piétonisation du Cours Julien aux engins motorisés, qui se traduit aujourd’hui par la piétonisation annoncée des rues entre le Cours Julien et la place Jean Jaurès. Une autre précédente action a consisté à peindre une piste cyclable bidirectionnelle sur la Canebière qui est devenue aujourd’hui une réalité. Une autre action préfigurait une piste cyclable sur la Corniche dont on ne conte plus l’histoire.

 

Lancement du Baromètre des Villes Cyclables

Flyer A6 105x148La FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) lance mardi 14 septembre la troisième édition du baromètre des villes cyclables.

Deux ans après la précédente édition qui avait recueilli plus de 185 000 réponses dont 1751 votes à Marseille, elle renouvelle l’opération : une enquête en ligne pour que chacun évalue la cyclabilité de sa ville du point de vue des usagers.

Les résultats des précédentes éditions du Baromètre des villes cyclables étaient sans aucune ambiguïté : les villes françaises ont des efforts significatifs à faire pour permettre à leurs habitants de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité.

Marseille y a conforté sa place de dernière de la classe parmi les plus grandes villes de France. Avec une note globale de 1,98 lors de la première édition, elle était alors classée dernière des 99 plus grandes villes de France. Lors de l’édition de 2019, elle a obtenu la note de 1,96 se retrouvant ainsi dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernière des 42 plus grandes villes de France.

Est-ce que du point de vue des cyclistes marseillais.e.s, la situation a évolué entre 2019 et aujourd’hui ? La pandémie de covid-19 a-t-elle favorisé l’apparition de nouveaux aménagements cyclables augmentant ainsi la part modale des cyclistes ? La nouvelle municipalité a-t-elle pris des mesures durant la première année de son mandat qui améliorerait le ressenti des cyclistes ?  Les réaménagements de la Canebière, du cours Lieutaud et du Jarret vont-ils sortir Marseille des profondeurs du classement ? L’absence quasi totale de programmation d’aménagements cyclables va-t-elle ternir les résultats ?

Les résultats sont attendus pour février 2021, en attendant le Collectif Vélos en Ville encourage tou.te.s les cyclistes à participer à l’enquête en ligne https://barometre.parlons-velo.fr/ pour leur commune et celles qu’ils ou elles  fréquentent. En moins de cinq minutes, les marseillais.e.s peuvent noter différents aspects du système vélo, recenser les lieux à aménager en priorité et ceux ayant connu une amélioration récente liée à un aménagement.

Les résultats seront analysés, les points durs identifiés et remontés aux collectivités locales et comparés aux précédents résultats. Ils et elles sont également invité.e.s, au quotidien, à utiliser la nouvelle appli collaborative citoyenne pour améliorer les déplacements de toutes les mobilités actives : vigilo.velosenville.org
 
On compte sur votre participation !

Encore raté # 259 : La plaine le cul

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Et c’est encore une fois de plus un raté monumental, dans la série des « encore raté », pire encore que le Cours Lieutaud. Comme vous pouvez le voir sur les différentes photos de la place Jean Jaurès (dite la Plaine), rien, mais absolument rien, n’est prévu pour les vélos.
Ce n’est pas faute d’avoir tout de même essayé.
 

C’était bien parti
Le 15 décembre 2015 déjà, après la lecture du pré-programme d’aménagement, nous avions interpellé le président de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole sur le devenir de cette place et les enjeux pour la circulation des cyclistes, ce qui nous valait une première réunion.
Nous avions eu, durant l’année 2016, une belle surprise en observant un projet ambitieux (en tous cas pour la circulation des voitures) qui rompait avec l’anneau de circulation autour de la place. Celui-ci indiquait alors une bande cyclable dans le sens sud-nord et une piste cyclable dans sens nord-sud le long de l’allée centrale, ce qui allait nous être confirmé lors d’un rendez-vous avec la SOLEAM, le 2 mars 2017.

 
IMG 20210909 171537Puis cela se gâte
Malheureusement nous avons appris en avril 2018 que le projet avait été modifié et le 28 mai nous avons eu confirmation que les aménagements cyclables avaient été supprimés pour une version plus que légère : sur le plan qui nous a alors été fourni et intitulé "Plan des sols", on pouvait voir quelques points rouges et des traits bleus dessinés à la va-vite, à main levée avec un stabilo, sans doute par un collégien de troisième venu faire là son stage. Les premiers étaient censés nous montrer les logos vélo peints au sol et les seconds les stationnements. Des seconds nous en verrons certains mais des premiers, on attend encore… Et aujourd'hui, nous avons un corridor de voiture bien protégé par deux longues rangées de stationnement automobile à la place des aménagements cyclables prévus. Les piétons n'ont plus qu'à se faufiler entre les voitures.
 

Plein le cul
Et voilà comme on passe, une fois de plus d’un projet qui prend bien en compte l’article L228-2 du code de l’environnement qui stipule que toute rénovation de voirie doit inclure des aménagements cyclables au néant cycliste. Et on ne vous parle pas des hautes bordures qui empêchent les cyclistes de monter ou descendre.

Alors on en a plein le cul. On en a plein le cul de devoir faire des recours au tribunal administratif à tire larigot pour que les institutions de l’État respectent les lois promulguées par ce denier. On n’a pas fini d’instruire notre dernier recours pour le boulevard de Blancarde qu’il nous faut déjà préparer un nouveau recours pour la rénovation de l’avenue de Saint Julien et du 24 avril 1915. Et encore, entre temps, on en a raté quelques-uns.
Faut-il faire un énième procès pour la Place Jean Jaurès ? On connaît déjà les arguments de la défense : On a fait une zone 30 ! Depuis les premiers procès intentés par le Collectif Vélos en Ville voilà dix ans, la métropole installe des zones 30 pour se dédouaner de faire de réels aménagements cyclables.
 
 
 

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 La SOLEAM persiste et signe son incompétence
Et la SOLEAM a adopté la même manière de faire : on  plante des panneaux zone 30, comme on brandirait un épouvantail à cyclistes militants. On peut voir ce que cela donne avec les photos ci-contre. On notera au passage que l’on rentre tout de même dans une zone 30 en arrivant par la rue des trois mages, mais que l’on sort d’une zone de rencontre au niveau de la rue Saint Pierre : Par quelle magie avons-nous changé de type de zone au milieu de la place ? On notera également qu’il faut être capable de voir le panneau de fin de zone de rencontre qui a été posé parallèlement au sens de circulation au lieu d’être perpendiculaire…
 

À cela, nous pouvons répondre par deux choses :
Les zones 30 ne sont pas des aménagements cyclables, qui sont des aménagements exclusifs aux vélos, et c’est ce qu’est venu préciser la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019 : une zone 30 ne répond pas à l’article L228-2 et ne peut être considérée comme un aménagement cyclable. La SOLEAM a donc clairement enfreins la loi et elle le savait pertinemment.
Deuxièmement, que ce soit une zone 30 ou une zone de rencontre (et même une rue limitée à 30km/h), celles-ci doivent comporter des double-sens cyclables et là encore on ne peut que constater sur ces photos, l’inaptitude de la SOLEAM, s’il fallait le démontrer, à faire correctement son boulot.

Mais qui pourra donc faire correctement les choses ? La réponse bientôt...

Place Carli : l’histoire se répète

Vous vous souvenez peut-être de ce premier et deuxième article que nous avions écrit en 2016 sur cette place où nous avions dû faire le ménage ?
Eh bien une nouvelle page fût écrite au mois d’aout et c’est le Journal « La Marseillaise » qui nous le narre :
 
place carli la marseillaise 27aout2021
 
À un moment donné, il faudrait peut-être aller chercher les petits malins qui scient continuellement les potelets qui les empêchent de se garer...
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Lancement imminent du troisième baromètre des villes cyclables

AdobeStock 77641784minLa FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) dont votre association est membre historique lancera mardi 14 septembre la troisième édition du baromètre des villes cyclables.

Deux ans après la dernière édition qui avait recueilli 185 000 réponses dont 1751 votes à Marseille, elle renouvelle l’opération : une enquête en ligne pour que chacun et chacune évalue la cyclabilité de sa ville du point de vue des usagers.
Les résultats de la première et seconde édition ont donné lieu à une analyse par votre association que vous pouvez retrouver ici

Est-ce que du point de vue des cyclistes marseillais.e.s, la situation a évolué entre 2019 et aujourd’hui ? La pandémie de covid-19 a-t-elle favorisé l’apparition de nouveaux aménagements cyclables augmentant ainsi la part modale des cyclistes ? La nouvelle municipalité a-t-elle pris des mesures durant la première année de son mandat qui améliorerait le ressenti des cyclistes ?  Les réaménagements de la Canebière, du cours Lieutaud et du Jarret vont-ils sortir Marseille des profondeurs du classement ? L’absence quasi totale de programmation d’aménagements cyclables va-t-elle ternir les résultats ?

En moins de cinq minutes, vous pourrez noter différents aspects du système vélo, recenser les lieux à aménager en priorité et ceux ayant connu une amélioration récente liée à un aménagement. Les résultats seront analysés, les points noirs identifiés et remontés aux collectivités locales et comparés aux précédents résultats.

L'enquête sera disponible jusqu’au 30 novembre ici : https://barometre.parlons-velo.fr/

Marseillaise, marseillais, nous comptons donc sur votre future participation !

Des nouvelles de la commission Aménagements Cyclables

Plus active que jamais, la commission Aménagements cyclables, a adressé de nombreuses observations à la commission d'enquête publique sur le Plan de déplacements urbains, signifiant l'incroyable décalage entre les enjeux climatiques et de santé publique, et la faible ambition de ce plan en matière d'aménagements cyclables (et de transport collectif).

Elle a également assuré le relais de l'opération "Parlons vélo" permettant aux candidats aux élections départementales d'exprimer leurs engagements en matière de développement de l'usage du vélo.

Elle appelle à signer massivement la pétition "Pour plus de pistes cyclables à Marseille" lancée, suite à un accident de vélo, par Marieke Buytenhuijs. C'est autour de la dynamique créée par cette pétition (2500 signatures en quelques jours !) que se réunira la commission Aménagements cyclables le 1er juillet à 18h au parc du 26ème Centenaire.

D'ici là, la commission vous appelle à vous rejoindre la chaîne humaine ce jeudi 17 juin à partir de 16h boulevard Emile Sicard (8ème arrondissement) pour exiger la libération des trottoirs et la sécurisation des aménagements piétonniers et cyclables.

L'association vous livre la carte des aménagements cyclables

Certains esprits sarcastiques, dont le nôtre, diront que faire une carte des aménagements cyclables à Marseille est vite fait tant la vacuité de la dite carte n’a d’égal que la qualité des aménagements qui la compose. C’est vrai et faux mais ce qui est sûr, c’est que nous le faisons depuis de très nombreuses années et aujourd’hui on vous la donne.

Combien de fois avons-nous entendu des élus s’exprimer sur le nombre de pistes cyclables à Marseille. Et à chaque fois, les mêmes erreurs grossières qui nous poussaient aux mêmes questions : vous parlez de pistes cyclables ou d’aménagements cyclables ? Vous parlez de Marseille ou de toute la métropole ? Et la réponse est à chaque fois la même, entre bégaiement et bredouillement, la lettre « E » répétée à l’infini pour signifier une erreur de 100 à 1000 fois la vérité...

Screenshot 2021-05-10 OpenStreetMapDans la réalité personne n’a jamais était capable de dire exactement le linéaire d’aménagements cyclables à Marseille, pas même les techniciens et autres ingénieurs de la métropole ou des agences d’urbanismes. Et pour cause, à Marseille l’étendue de la ville, la qualité de conception de ces aménagements et l’exhaustivité que cette cartographie requiert à dissuader tout le monde.

Nous avons donc décidé depuis 2010 de réaliser notre propre carte des aménagements cyclables à Marseille et nous avons même développez une application qui gagna le premier prix du concours OpenPACA d’Open Data et fût également présenté au congrès international vélo-city.

Et toutes ces données, même si elles ont demandé énormément de travail et au lieu de se les garder bien jalousement, nous les avons versées dans le domaine public depuis bien longtemps : c’est ce que l’on appelle l’Open Data.

Et quand on parle d’Open Data pour la cartographie, on y associe bien évidemment OpenStreetMap. OpenStreetMap, c’est un peu le wikipedia de la carte. Des bénévoles mais aussi des professionnels du monde entier se mobilise pour contribuer à cette grande base de données (data) cartographique. Et à partir de cette grande base de données, vous avez toutes sortes de cartes qui sont générées, avec pour commencer la carte OSM standard mais aussi énormément de services qui utilisent tous ces données, comme Amazon, Microsoft, Snapchat, les GPS garmin, la SNCF, le moteur de recherche Qwant, et tant d’autres, ainsi que les gouvernements, les journalistes, etc.

Il existait aussi depuis longtemps la carte OpenCycleMap, mais plus récemment c’est la carte CyclOSM qui est venu bouleverser le petit monde de la cartographie des aménagements cyclables.
C’est cette carte que nous vous proposons aujourd’hui d’utiliser pour consulter les aménagements cyclables que votre association, le Collectif Vélos en Ville, a grandement répertoriés avec également l’aide d’autres bénévoles extérieurs à l’association.

Dans les mois qui viennent nous ferons une mise à jour majeure des aménagements cyclables sur cette carte et nous vous présenterons d’autres cartes qui utilisent nos données. Si vous voulez nous soumettre des aménagements cyclables qui vous semble manquant, vous pouvez le faire en nous adressant un courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Plan de Déplacement Urbain : l'occasion de s'exprimer !

Le précédent PDU, sur les 18 communes de l'ex-communauté urbaine, n'a pas été mené à son terme que déjà un nouveau PDU, sur les 92 communes de la Métropole nous est proposé. Le Collectif Vélos en Ville a essayé de faire valoir ses propositions lors de la phase de concertation. Le Plan Vélo, adopté en 2019, en a repris certaines.

Aujourd'hui, alors que la nouvelle municipalité semble davantage décidée à prioriser le vélo, l'enquête publique est l'occasion, jusqu'au 21 mai, de déposer des observations visant à améliorer ce document destiné à orienter, légitimer, obliger les politiques publiques pour les 10 ans à venir : https://www.registre-numerique.fr/plan-deplacements-urbains-metropole-amp  

Huit 'lignes' vélo, c'est bien, mais … Quel type d'aménagement ?  Quelle desserte des quartiers ? Êtes-vous satisfait-e des aménagements sur le Jarret ? Sur le cours Lieutaud ?  Le modèle 'Corniche' devrait-il constituer une référence ?  Certaines rues ne peuvent-elles passer à sens unique voitures ?  Ou se voir supprimer une bande de stationnement ?  Les double-sens cyclables ne doivent-ils pas être généralisés, dans une ville à 30 km/h maxi ?  Idem pour les sas vélos et les balises de priorité aux feux tricolores ?  Idem pour les appuis vélos, les abris sécurisés ?  De même pour l'emport des vélos à bord  des trains ? …

Autant d'observations, de propositions qui, si elles sont reprises dans les 'réserves' ou 'recommandations' de la commission d'enquête, légitiment des modifications du PDU tel qu'il nous est proposé, lequel fait encore la place trop belle à des aménagements routiers (boulevard urbain sud...) et reste trop peu ambitieux sur les transports collectifs (RER, tramway …).
 
Participez à l'enquête publique en nourrissant vos contributions des remarques déjà élaborées par votre association, en consultant notre article sur le sujet.

N'hésitez pas à rejoindre la commission Aménagements cyclables du Collectif Vélos en Ville !  Réunion chaque premier jeudi du mois à 18h.

Un projet de parking auto-portant ?

Le mois dernier la commission Aménagement Cyclable a été sollicitée par le collectif marseillais D-Squared au sujet du développement d’un projet de parking vélo autoportant. À l’occasion de la réunion mensuelle de la commission, Gauthier Idrac et Yann le Morvan ont été invités à nous présenter leur projet Bike In.

Ils sont partis d’un besoin simple celui de pouvoir ranger leur vélo en sécurité la nuit afin d’imaginer un prototype de parking vélo sécurisé. Long de 10m et d’une largeur de 2m50, leur abri peut facilement s’installer en ville sur l’équivalent de deux places de stationnement voiture. Le projet prévoit le stockage de 15 à 30 vélos, des casiers individuels, une pompe et la possibilité de charger son vélo à assistance électrique, le tout fonctionnant via une application smartphone. Grâce à sa structure autoportante, il évite tous travaux préalables dans l’espace public et permet même d’envisager son déplacement selon les besoins du quartier. Les 20 membres présents à la réunion ont réagi au projet et les ont avertis sur plusieurs difficultés logistiques comme la nécessité d’un branchement électrique.

Le projet Bike In a plusieurs cibles. Il peut à la fois être installé dans un espace public ou privé comme dans le parking souterrain d’une entreprise. Le prototype étant déjà bien avancé, ils ont fait appel à la commission pour être conseillés sur les emplacements les plus stratégiques au développement d’une centaine de parkings vélo à Marseille. Devant la diversité des réponses et les priorités de chacun, la commission s’engage à lancer un sondage au sein des membres de la commission pour recenser les emplacements qui semblent les plus pertinents et réalistes.

8e recours au Tribunal Administratif, mais "si tu reviens on oublie tout".

« Chose promise, chose due ». Un an après, jour pour jour, nous revenons vers vous pour faire suite à notre article «Blancarde : la maire du 4/5 et la métropole violent encore une fois la loi ». On aurait aimé vous écrire plus tôt, mais l’année 2020 était plutôt... inattendue.

BlancardeUne fois notre premier confinement effectué et quelques manifestations sur le Prado organisées, nous nous sommes penchés plus sérieusement sur l’avenue de la Blancarde pour laquelle nous n’avions pas reçu de réponse de la métropole suite à notre recours gracieux. Avec un peu et beaucoup d’insistance, nous avons tout de même finalement obtenu une réponse, qui malheureusement ne nous convenait pas. La métropole refuse en effet d’accéder à nos demandes de mise en conformité de la voirie en utilisant de bien mauvais arguments soi-disant empruntés au CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) : voir ci-dessous.

Ainsi la métropole refuse d’appliquer la loi LAURE pour l’aménagement d’itinéraires cyclables, mais aussi la loi du 11 février 2005 sur l’accessibilité des personnes à mobilité pour la conformité de la largeur du trottoir (une fois de plus). Voir article précédent pour les explications.
 
Le 15 juillet 2020, le Collectif Vélos en Ville a donc déposé un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille. Et, c’est en effet la huitième fois que nous faisons un procès contre la métropole et jusqu’ici, ils ont tous été gagnés. Et si nous l’avions fait à chaque fois qu’il aurait fallu, on serait peut-être entre 80 et 800 recours depuis 1996, date d’entrée en vigueur de la loi (et de création de l’association).

Voir l’article sur le septième procès intenté et gagné

Pourquoi ils ont tout faux ?
BlnacardeBlancarde
Sans revenir sur les arguments déjà énumérés dans le précédent article, la réponse de la métropole dans son courrier de mai 2020 pour motiver son refus repose essentiellement (comme prévu) sur le fait qu’elle a réalisée une zone 30 à la place d’une piste cyclable. Cet argument qui n’est qu’un prétexte pour pouvoir installer des stationnements de voitures a toujours été démonté par les tribunaux administratifs précédents et deux événements récents confirment cette jurisprudence :
 
1. Les nouvelles précisions de l’ancienne loi
La loi LAURE (1996) ou code L288-2 du code de l’environnement qui stipule grosso modo que les aménagements cyclables sont obligatoires, a récemment été revue et précisée lors de l’élaboration de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Une loi votée le 26 décembre 2019.

Le nouvel article L228-2 précise désormais quels sont les aménagements de voirie possibles qui répondent bien à cet article de loi et il exclut de fait toute zone 30. La zone 30 n'est pas un aménagement cyclable et une rue aménagée en zone 30 est hors la loi.

Extrait de l’article L228-2 en vigueur depuis le 27 décembre 2019 :

A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.

Cette modification de la loi et l’entêtement historique de la métropole à « faire » des zones 30 à la place de pistes cyclables ne sont pas une coïncidence quand une association comme la vôtre s’efforce à bâtir au fils des années la jurisprudence de la loi.
 
2. Les précisions du CEREMA
Hasard du calendrier encore une fois, un mois après notre recours au tribunal administratif, le CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) publie un article intitulé : « Vélos et voitures : séparation ou mixité, les clés pour choisir » que l’on pourrait traduire par « Pour les vélos, pistes cyclables ou zone 30 ? ».

Pour faire le choix entre piste cyclable et zone 30, le CEREMA nous guide : Quels critères (3) pour choisir entre séparation et mixité ?

Le volume de trafic motorisé
Au-delà de 4000 véhicules par jour on ne peut pas faire de zone 30… C’est raté pour le boulevard de la Blancarde !

La vitesse réellement pratiquée par les automobilistes
Là non plus, la modération de la vitesse n’est pas vraiment le propre de l’automobiliste marseillais sur l’avenue de la Blancarde (et ailleurs non plus).

Le trafic cycliste
Plan véloIl s’agit du trafic cycliste désiré et non pas actuel. Il se trouve que le boulevard de la Blancarde constitue justement une des voies express du réseau vélo du plan vélo métropolitain voté en juin 2019. Il s’agit même de la ligne 6 pour être précis. On devrait donc voir sur la Bd de la Balancarde une piste cyclable bidirectionnelle grand luxe ultra-large comme il se fait dans toutes les autres grandes ville de France.

On vous laisse ensuite continuer la lecture de l’article, mais tout ceci est résumé dans cette vidéo :
https://www.cerema.fr/fr/actualites/velos-voitures-cles-choisir-entre-separation-mixite


Pourquoi « si tu reviens, on oublie tout » ?

Le Collectif Vélos en Ville utilise toujours le recours au tribunal administratif après avoir usé de toutes les autres solutions. Et même si le recours est entamé, il pourrait laisser tomber les procédures si la métropole consent à revenir sur ses décisions antérieures. C’est le greffier en chef du tribunal administratif, dans le courrier qu’il nous adresse qui le précise :
Je vous informe également que, même après l’introduction d’un recours devant le juge administratif, vous pouvez vous entendre avec la partie adverse pour recourir à une médiation.
Vous pouvez demander à la juridiction de l’organiser. La procédure contentieuse sera suspendue tout le temps de la médiation. Si celle-ci échoue, la procédure contentieuse reprendra son cours, sans que puissent être invoqués devant le juge les échanges intervenus au cours de la médiation.

La porte est ouverte...

Du soutien des élu·e·s des mairies de secteurs pour la liste d’aménagements cyclables proposée par les associations

Lors de la dernière réunion de la commission, le 4 février 2021, plusieurs élu·e·s de secteurs étaient invité·e·s afin de discuter de la liste des propositions d’aménagements cyclables à pérenniser, proposés par la commission. Les élu·e·s présent·e·s sont en accord avec les demandes et ont fait part de plusieurs informations sur leurs secteurs :

    • Frédéric GUELLE, conseiller d'arrondissement 5° secteur (9-10), délégué mobilité et transport, vice-président de la RTM, vice-président de la commission transport du territoire métropolitain ; il va constituer un groupe de travail afin de déterminer les axes structurants sur le 9-10. Ce groupe inclura les associations. La mairie du 9-10 est favorable au double-sens cyclable, souhaite limiter le stationnement sur trottoir et réduire la dangerosité aux ronds-points avec des marquages vélo.
      
    • Étienne TABBAGH, conseiller d'arrondissement du 1er secteur (1-7), conseiller métropolitain ; Sophie CAMARD (maire du 1-7) et Étienne TABBAGH souhaitent intégrer les associations dans le travail avec la Métropole ; par ailleurs avec Didier JAU (maire du 4-5), ils étudient la possibilité de réaliser des boucles de circulation en sens unique pour limiter le trafic de transit entre quartiers.
       
    • Jean-Michel BERT, conseiller d'arrondissement 6° secteur (11-12), délégué mobilité et transport ; il a présenté une carte couvrant le 6ème secteur où l'on peut voir toutes les voies cyclables avec des codes couleurs différents pour les bandes, les pistes, les doubles-sens cyclables, les aménagements existants, ceux prévus dans le Plan Vélo, les propositions de continuité de pistes, les zones apaisées (près des écoles), les propositions de création de nouvelles voies permettant de faire un maillage qui se connecte aux pôles d’échanges multimodaux. Par la suite, cette carte a vocation à être consultable par les mairies de secteurs limitrophes et quelques membres des associations vélos ; pour sécuriser les bandes cyclables, il propose des bandes sonores (rugueuses).


Pendant cette réunion, d’autres sujets ont également étaient abordés :
    • La réglementation relative aux engins de déplacement personnels motorisés EDPM
    • La pétition relative à la fermeture de la Corniche aux voitures un dimanche/mois
    • La proposition d’une fermeture du col de la Gineste aux voitures un dimanche matin par mois
    • La sécurisation des bandes cyclables et la signalétique des itinéraires.

La prochaine réunion aura lieu le premier jeudi du mois de avril à 18h, n’oubliez pas que vous pouvez participer !

Aménagements cyclables à Marseille : chiche !

Le Collectif Vélos en Ville a été reçu le 6 janvier 2021 par le directeur général des services de la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui s'est déclaré en phase avec les propositions du Collectif Vélos en Ville. Ces propositions avaient, pour certaines, été récemment relayées auprès de la Métropole par les maires du secteur. La seule différence d'appréciation semblait concerner le rythme des réalisations.

Pour le Collectif Vélos en Ville en effet, la plupart des aménagements peuvent être réalisés sans travaux importants, dans des délais réduits et dans le respect des engagements budgétaires des collectivités, sachant que l'État et la Région soutiennent également financièrement la création des véloroutes.

Alors chiche !  Nous avons convenu d'adresser à la Métropole une liste des aménagements cyclables les plus attendus, dont ceux du Plan Vélo métropolitain adopté en 2019. Et parce qu'elle ne fait pas les choses à moitié, la commission Aménagements Cyclables a complété ses reconnaissances de terrain, en particulier sur l'avenue du Prado où deux solutions émergent :
  • L'utilisation des voies bus (en décalant les bus vers l'axe de la chaussée)
  • La réservation aux vélos (et livraisons) des contre-allées.
Pas si contraignante qu'on ne peut le penser a priori pour la circulation automobile, cette solution se traduit par la suppression de quelques dizaine de places de stationnement payant. Chiche ?

Tribune pour de nouveaux aménagements cyclables

Le premier confinement du printemps a révélé que Marseille pouvait, elle-aussi, être une ville apaisée. Et cela ne rendait la vie que plus agréable pour ses habitants. L’installation de coronapistes dans toute la France et l’explosion de la pratique du vélo ont permis de rêver à une transition vers des déplacements plus actifs et responsables, au service de la qualité de vie et de la sécurité. Alors qu’une fois encore, la ville s’apaise un peu à l’heure d’un confinement aménagé, quel bilan tirer de ce monde d’après qui a vécu ?
 
Trois constats s’imposent.
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Le premier constat est une évidence : le « monde d’après » se fera avec le « monde d’avant ». À nous de choisir si ce « monde d’avant » est celui de la ville sacrifiée aux voitures et à un aménagement de l’espace public désespérant ou au contraire celui d’une ville pensée pour ses habitants. Car les deux existent. Et la crise sanitaire du COVID et le confinement ont révélé la double peine des métropoles non seulement davantage victimes de la crise sanitaire mais aussi subissant un espace public en état lamentable. Avec ce nouveau confinement et la limitation des déplacements, il est urgent d’améliorer notre cadre de vie. Les familles et les enfants devraient pouvoir profiter de la rue sans être menacés par un flux ininterrompu de voiture. Et cela passe par un aménagement de l’espace public qui permette aux habitants de se déplacer à pied, à trottinette, à skate ou à vélo plutôt que d’esquiver des voitures garées ou en mouvement. Cela est d’autant plus urgent que rien n’indique un quelconque retour à la normale côté sanitaire.
 
Le deuxième constat est que les pistes cyclables de transition et les autres mesures à destination du vélo ont trouvé un public qui ne cesse de croître. De nombreux marseillais et marseillaises se sont décidées à sortir un vieux vélo du garage avec l’aide du Coup de pouce de l’État pour sa restauration ou ont acheté un nouveau vélo, certains bénéficiant d’ailleurs de la prime départementale pour l’achat d’un vélo électrique neuf. Malgré la situation largement perfectible en termes d’infrastructures, le vélo s’impose comme un geste barrière actif : un déplacement respectant les gestes barrières, ponctuel et qui maintient en forme. Ceci est d’autant plus important que le réseau de transports en commun arrive lui aussi à saturation.
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La Marseillaise, 4 novembre 2020 : « Bus ou métro, ça coince aux heures de pointe. »

Alors que la peinture des premières coronapistes commence à disparaître, usée par les pneus, il faut continuer cette transition non seulement en confirmant leur place dans la ville mais en imaginant de nouveaux axes.
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Enfin, le troisième constat est le manque d’endurance de la métropole dans cette montée en puissance. Après les quelques tours de pédales en avant des premières coronapistes et en arrière avec leur démolition sur le Prado, il semble que pour l’instant elle reprend son souffle sur le bas-côté (données produites par le Collectif Vélos en Ville). Nous voulons lui dire de ne pas s’inquiéter : le souffle vient avec la pratique, et ce serait dommage de s’arrêter dans la montée sans profiter de la descente tranquille. Déjà, de nombreuses voies mériteraient de voir leur infrastructure finalisée : La Canebière, la rue d’Aix ou encore le Boulevard des Dames à repenser. D’autres pourtant déjà prévues pour le premier déconfinement, pourraient être mises en place, testées puis pérennisées, comme le cours Pierre Puget, la rue Paradis ou le Prado 2*. À cela s’ajoute aussi l’importance de mettre en place un vrai stationnement sécurisé et de faire respecter ces pistes pour qu’elles ne se transforment pas en parking.
 
Le collectif Vélos en Ville n’attend que de renouer le dialogue avec la métropole afin de transformer ses premières propositions déjà faites et les engagements de la métropole en réalisations concrêtes. Pédalons ensemble dans la même direction, il y a urgence face à l’épidémie !

2020 est l’année des défis : sanitaire d’abord, mais aussi environnemental et social. Aucune solution ne peut avoir la prétention de résoudre tous ces enjeux. Pourtant, s’il en est qui participent à moindre effort à améliorer la situation, le développement du vélo en fait partie. Plus que jamais, nous devons réfléchir à nos pratiques de déplacement.
 
*Sur les 30,11kms de coronapistes prévues initialement seules 5,07 km ont été réalisées. Tous les aménagements sont comptés deux fois, lorsqu’ils sont réalisés de chaque côté de la rue. Le boulevard de Paris n’est pas comptabilisé puisque les aménagements étaient déjà présents et pérennes et ont été rendus temporaires…
parking

Militants et élus locaux sur la même ligne ?

Entre idées militantes et revendications historiques d'un côté, et volonté des nouveaux élus de mettre en oeuvre leur programme de l'autre, sommes-nous sur la même ligne ? Les réunions de septembre et d'octobre, accueillies respectivement par les mairies du 1-7 et du 4-5, semblent indiquer que des convergences existent.
  • La mairie du 1-7 a lancé une consultation sur la création d'un itinéraire cyclable entre le Vieux Port et la plage des Catalans, avec deux hypothèses, dont celle de la piétonnisation des quais de la Fraternité et de Rive Neuve. Exprimons-nous avant le 12 octobre !
  • La mairie du 4-5 reprend à son compte, dans son projet de consultation, une bonne partie des attentes des associations. Promouvoir dans l'immédiat des coronapistes, c'est répondre à l'urgence sanitaire et climatique, c'est aussi se donner le temps de l'expérimentation, de la concertation pour aller plus loin.
  • Sur le 6-8, la question du type d'aménagement souhaité sur l'avenue du Prado a retenu toute l'attention : un espace dédié ou partagé sur des contre-allées apaisées pour cyclistes, petits et grands, et/ou une voie bus qu'on décale d'un cran et qu'on affecte aux cyclistes avertis ?  Le débat n'est pas clos, et les militants eux-mêmes sont appelés à donner leur avis, afin que les élus locaux puissent s'appuyer dessus dans leur sollicitation des services de la Métropole.
  • Sur le 11-12, les lignes 5, 6 et 7 du Plan Vélo métropolitain font l'objet de propositions concrètes et peu coûteuses, soumises à la mairie de secteur, à commencer par la suppression des dispositifs anti-scooters qui jalonnent la couverture de la L2 (A507) tous les 278 mètres, rendant la piste impraticable.

Cela semble des signes encourageants, et nous serons les premiers à féliciter et reconnaître les aménagements une fois que ceci seront en place.
 
En attendant voilà du pain sur la planche pour les prochaines réunions mensuelles de la commission.

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