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Retour sur le dernier cyclo-camping de mars

cyclocampingmars2021Jour 1.
Au matin d’une prometteuse journée de printemps, les biclounes de toutes sortes et de plusieurs nationalités se sont retrouvées, autour de Michel, sur l’esplanade de St Charles. La facétie de la SNCF supprimant sans prévenir le train tant attendu de 9h40, nous permet de faire plus ample connaissance sous un beau soleil printanier. À 10h40, nous sommes sept à embarquer le cœur léger et les yeux pétillants en direction d’Arles. A l’arrivée nous attendent Paul, Eric, Marie et Loïc le président de ConviByci, équivalent arlésien du Collectif Vélos en Ville.

Et c’est parti ! La visite guidée d’Arles débute par un premier arrêt devant les arènes. Eric, maillot gitane et biclou Peugeot, nous conte sa ville d’adoption, ses traditions, ses ruelles et même cette histoire incroyable, récente et véritable, de ce taureau épris de liberté qui traversa le Rhône à la nage pour échapper aux gardiens lancés à ses trousses. Nous poursuivons la visite par une halte sur la place de la mairie pour permettre un ravitaillement au très beau marché d’Arles. C’est donc les besaces chargées de bons produits provençaux que nous quittons la ville, guidés par Eric, par des petites routes fleuries avec de superbes points de vue en direction de Fontvieille. Après un petit crochet par l’aqueduc romain de Barbegal, nous reprenons des forces au pied du moulin de Daudet en admirant la chaîne des Alpilles et en évaluant le dénivelé. C’est reparti, la route s’élève tranquillement puis se transforme en chemin qui répond au joli nom de DFCI - pour Défense des Forêts contre l’Incendie. Cyclistes brinqueballés, chahutés et toujours enchantés par les paysages nous rejoignons les Baux de Provence par d’ultimes lacets faisant monter le palpitant dans les tours.
 
Après une rapide découverte des Baux pour les primo-visiteurs nous reprenons ses mêmes lacets, avec un bonheur enfantin, dans le sens de la descente pour filer vers les carrières de lumières, fermées. La route s’élève de nouveau vers une nouvelle DFCI accueillante qui chemine sur les crêtes, pour nous offrir jusqu’à Saint Rémy de Provence, des vues superbes. Nous arrivons au camping de la Bastide juste avant que nos vélos ne se transforment en citrouilles en raison du couvre-feu. Bien à l’abri des cyprès, la soirée se poursuit sous les étoiles en musique avec Gregory à la guitare et Michel à la flûte. Un répertoire riche de classiques et une étonnante réincarnation de Dalida, en la personne de Pascal, la chevelure flamboyante en moins, réchauffent l’atmosphère de cette fin du mois de Mars. Pour le repos des hiboux et de nos voisins, extinction des feux avant 22h00.
 
Jour 2.
Après une nuit frisquette, peuplée de rêves de chaussettes en laine, de bouillottes, voire, pour Philippe, d’un banc au coin du feu dans une maison inconnue, nous réchauffons nos os, jeunes et moins jeunes, au soleil levant. Les viennoiseries de Paul englouties et les tentes repliées, nous laissons Eric et Marie repartir en sens inverse pour Arles, non sans les avoir remercier de nous avoir fait partager leurs jolis petits coins.
Comme le Cid nous partîmes donc huit par la via Aurélia puis le long de l’aérodrome de St Remy et ses planeurs virevoltants; mais par un prompt renfort - nous nous vîmes bien plus nombreux en arrivant au pont romain.

La cohorte de cyclistes formée par notre groupe, les membres de l’association APROVEL et quelques marseillais du Collectif Vélos en Ville venus pour la journée, s’élance alors par une nouvelle DFCI pour rejoindre Mollégès. Les roues étroites du vélo de Francesca ayant crié grâce, sans crever pour autant, elle rejoint avec Stephen, son compagnon et Evelyne leur guide improvisée, par une route moins cahoteuse et néanmoins peu fréquentée et bucolique le point de ralliement du jour. Un pique-nique convivial permet à chaque petit groupe, distanciation sociale oblige, de partager un bon moment et surtout d’échanger idées, coordonnées et bons plans de voyages à vélo.

L’heure de fermeture de la parenthèse enchantée approchant, notre petit groupe rejoint Cavaillon par des petites routes roulantes et tranquilles, jusqu’à la traversée de la Durance où le pont de la D99 s’avère incontournable et un peu « banzaï » à emprunter.
Parvenus en un seul morceau à la gare de Cavaillon et après avoir vaincu solidairement le dernier obstacle du passage des vélos sur le bon quai au-dessus d’un improbable escalier, le TER nous ramène en une heure dans la jungle marseillaise et ses concerts de klaxons. Les étoiles de notre week-end dans les Alpilles sont encore dans toutes les têtes et déjà l’envie renait de repartir sur les chemins le plus vite possible pour profiter des beaux jours…à bicyclette bien sûr.