Le Lubéron : on l’a fait !
Une fois de plus, le récit du dernier événement est fait par un ou une participant.e.
Après avoir douté de mes capacités technique et physique à faire cette sortie - pas de tente, pas de duvet, vieux VTT non révisé, pas une pro du vélo - je décide de me lancer, de faire la part belle à l’inconnu !
Rendez-vousà la gare St Charles direction Cavaillon ! On hésite pour les billets, carte zou / pas carte zou, paiement collectif ou pas, on finit par s’activer, le train va partir !
Les paysages commencent à défiler, on passe la plage du Jaï, les raffineries de Berre.. puis le vert revient vers Lamanon, Sénas..
On arrive à Cavaillon, on retrouve le reste de l’équipe, on hésite : route des crêtes ou itinéraire plus plat à travers les villages..
Nous voila parti.e.s pour la route des crêtes, on sort de la ville et ça attaque direct ! Grosse montée, route cabossée, certain.e.s descendent des vélos, ça pousse, ça perle, mais le sourire reste présent sur tous les visages.
Après une pause repas et la petite sieste qui va avec, après avoir repéré quelques belles asperges, la troupe repart, direction le plateau et la forêt de Cèdres puis Bonnieux.
La piste devient plus large, plus lisse, le panorama sur la vallée en contrebas s’offre à nous, on distingue la Ste Victoire au loin et le Ventoux nous accompagne tout du long.. le rythme est à la balade, on fait connaissance, on papote, on déraille ou on crève gentiment mais l’heure est au plaisir, au réconfort de l’effort.
La descente jusqu'à Bonnieux est un régal, le village en pierre est sublime, on achète de quoi faire l’apéro et alourdir nos sacoches de victuailles qu’on ramènera chez nous et on file au camping, trinquer à cette belle journée !
Première nuit en tente de l’année, le printemps a clairement commencé. Fleurs blanches à tout va, herbe verte, il fait bon vivre dehors.
Après une nuit pas si mauvaise, on remonte nos montures, direction Lourmarin par la Combe, ça file, ça tourne, la descente nous rafraichit et nous réveille ! On traverse le village pavé, on longe les cafés, les locaux et les premiers touristes s’y prélassent au soleil, il fait bon vivre dans le sud…
Après Cadenet, on se choisit un joli petit coin sous les arbres le long de la Durance, grignoter une dernière fois au calme, en pleine nature : Chateau en ruine, asperges sauvages, morceau de brie. Que demander de mieux ?
Petite sieste et ça repart ! Direction le col de La Cride, tout le monde est déterminé, on a les mollets entrainés, on ne lâche rien ! Le respect dans les yeux des automobilistes qui nous doublent nous fait tenir.
Pause cranberries en haut du col et on file dans la longue descente, vent de liberté… On sait que le week-end touche à sa fin.
Heureusement, en arrivant à Puyricard, la Sainte Victoire se dévoile toute entière face à nous, de son plus beau trois-quart, pas un nuage pour lui faire de l’ombre, pas une maison devant pour la mettre au second plan. On se sait chanceux de pédaler le long de ce chemin des Lauves…
Petit à petit, notre petit groupe de cycliste retrouve les routes, les ronds-points, le bâti… Aix-en-Provence un dimanche après-midi reste calme, il nous reste un peu de temps, on le prend pour un verre Place des Cardeux. Soleil brulant.
Le train pour Marseille nous attend sagement à quai. Un grand merci à Arnaud en partant et on monte.
On papote encore un peu, le paysage défile dans l’autre sens, on voit encore un peu la Sainte.
Puis le 15ᵉ, retour à Marseille, Saint-Charles. On se demande rapidement par où passer pour rentrer chacun.e chez nous et hop, on se disperse.
Je rentre chez moi, mon vélo fait un vacarme sans nom, le pneu arrière frotte contre le porte-bagage, il est temps de rentrer.
Total du week-end : 80 km environ et 1000 à 1200 mètres de dénivelé.
Je suis regonflée à bloc, heureuse, pleine de paysages en tête et ravie d’avoir rencontré toutes ces belles personnes. J’ai vraiment bien fait de me bouger, je vous recommande cette douce mise en danger !
Charlotte