Ces premiers jours de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) nous amène à faire le lien entre nos modèles de production et de consommation, et la quantité de déchets qu'ils entraînent. Ces systèmes ont pour conséquences l'épuisement des ressources naturelles, la consommation de masse, l'amplification des pollutions… et la création de déchets.
Nous devons aussi repenser ce modèle dans le monde du vélo afin de limiter la production des déchets. L'atelier y participe activement en permettant aux usagers d'apprendre à réparer leurs vélos, mais aussi en les remettant en état et, le cas échéant, en récupérant les pièces pour qu'elles servent à la réparation d'autres vélos.
Qu'est-ce que l'économie circulaire ? L'économie circulaire propose un modèle alternatif de gestion durable des ressources et de limitation de la quantité de déchets produits. C'est un pilier du développement durable qui est défini comme un objectif de la transition énergétique.
Ce système vise à atteindre une empreinte écologique neutre en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires. Il s'agit d'intervenir, par ordre de priorité, sur la prévention de la production des déchets (via le réemploi des produits notamment) puis sur le traitement des déchets (via la réutilisation, le recyclage, et à défaut par la valorisation).*
*article L.110-1-1 du Code de l'environnement, modifié par la loi n°2020-105 du 10 février 2020
Comment l'économie circulaire permet-elle de limiter la production de déchets des vélos ? La règle des « 4R » est l'une stratégie de gestion des produits et des déchets. Elle se décompose de la manière suivante :
1- Refuser les produits à usages uniques ainsi que ceux dont on n'a pas vraiment besoin ;
2- Réduire la consommation des produits et la quantité de ceux qui arrivent en fin de vie. Cette étape est soutenue par l'atelier qui permet à chacun de pouvoir entretenir son vélo afin de prévenir l'usure de ses pièces, et ainsi éviter la consommation d'un nouveau produit.
3- Réutiliser ce qui ne peut pas être réemployer. En effet, deux voies sont possibles pour allonger la durée de vie d'un vélo déjà en circulation sur le marché :
Premièrement, par l'opération de réemploi, le nouvel usage de l'objet reste identique à celui initial : un vélo reste un vélo. Par exemple, dans le cadre du Collectif Vélos en Ville, il peut s'agir de la situation où le propriétaire d'un vélo le vend, le donne ou apprend à le réparer ou à le remettre en état, afin qu'il soit à nouveau utilisable. Le vélo n'a alors jamais eu le statut de déchet.
Deuxièmement, la réutilisation. Il s'agit d'une opération qui consiste pour un propriétaire à donner ou vendre son vélo, par exemple en le déposant dans une déchèterie. Ensuite ce vélo, qui est devenu un déchet, passe par l'opération de « préparation en vue de la réutilisation ». L'usage final de cet objet sera différent de son usage initial : le cadre d'un vélo permettra de créer une lampe.
4- Recycler les matières premières. En dernier ressort, les composants du vélo peuvent être recyclés. Il s'agit d'un ensemble de techniques permettant de récupérer la matière première d'un vélo qui a le statut de déchet, afin de les réintroduire dans leur circuit de production.
Au-delà de l'allongement de la durée d'usage des produits (via la réparation, l'achat d'occasion, le réemploi et la réutilisation), l'économie circulaire intervient dans d'autres domaines : l'approvisionnement durable, l'écoconception, l'écologie industrielle et territoriale, l'économie de fonctionnalité, la consommation responsable et l'amélioration de la prévention, de la gestion et du recyclage des déchets. Ce sont les sept piliers de l'économie circulaire.
Pour plus d'informations, vous pouvez vous inscrire à un
MOOC (cours gratuit diffusé en ligne) sur l'économie sociale et solidaire (inscriptions possibles jusqu'au 4 décembre 2020) !