24 rue Moustier 13001 Marseille
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
09 54 58 88 77
Horaires d'ouverture des permanences en page d'accueil
Newsletter



Et pendant ce temps là… À Paris (Saison 1 Épisode 2)

EPCTLS01E02Pour cet épisode 2 de la saison à Paris, nous partons à la découverte des voies sur berges. Les voies sur berge, c'est un peu notre Corniche à nous : un bel endroit au bord de l'eau avec un peu trop de voitures. Mais la comparaison s'arrête tout de suite là !

Le synopsis de cette série peut se résumer ainsi : observer ce qui est mis en place en terme de politique cyclable sur d'autres territoires et le comparer à ce qui est fait sur le nôtre. Pour inaugurer cette nouvelle série qui se déplacera de ville en ville en fonction des saisons nous avons choisi Paris pour la toute première.

Pour commencer la Corniche est constituée de 4 voies de circulation auquel s'ajoute une (voire deux) voie de stationnement (dont une illégale), là où l'avenue Georges Pompidou à Paris ne possède seulement que deux voies. En longueur cette dernière s'étend sur 3,3 km, là où la Corniche ne fait que 2,5km.

Mais c'est principalement sur la destinée de ces voies respectives et notamment les processus de mutation que tout diffère.

Voilà maintenant plus de dix ans que votre association milite pour transformer cette autoroute urbaine, qui a le potentiel de la plus belle promenade de France, en réduisant le nombre de voies dévolues à la voiture. La Fête du Vélo se déroule d'ailleurs traditionnellement sur cet emplacement pour cette raison. Le résultat, vous le connaissez tous : de nombreux effets d'annonces au gré des différentes élections, une étude de faisabilité commandée et réalisée, et toujours aucun changement à l'horizon.

En revanche, à Paris, les choses se passent d'une toute autre façon. Tout d'abord, c'est la mairie qui est à l'origine du projet de mutation de cette voie contrairement au pendant méridional.

Ensuite, comme dans tout projet de ce genre, une enquête publique a lieu. Sauf qu'à Paris cela ne se passe comme chez nous : la commission d'enquête donne tort à la Ville. Nous en général on a plutôt tendance à faire des projets bien douteux en terme d'utilité publique, laissant une large place à la voiture et oubliant totalement le vélo (L2, LINEA, BHNS Sud, BHNS Nord, Vieux-Port phase 2, PDU, etc.) et ensuite la commission d'enquête approuve largement ces projets.

Et enfin, car cela ne s'arrête pas là, dans le cas de l'avenue Georges Pompidou, la maire de la Ville de Paris a annoncé qu'elle ne suivrait pas l'avis de la commission, ce que le maire de Marseille n'aura jamais à faire tant à Marseille on ne contrarie jamais les projets pro-automobile locaux.

Pour terminer, nous vous donnons des extraits de l'un des articles du journal le « Le Monde » dans lequel il ne se passe pas une semaine sans qu'une page entière relate les dernières nouvelles des voies sur berge :

« ces motivations résonnent comme un déni complet de l’urgence climatique » : l'urgence quoi ? Va y avoir un orage ?
« ne tiennent pas non plus compte des motifs environnementaux, sanitaires, urbains et culturels qui sont pourtant à l’origine de ce projet de piétonisation » Quoi ?  Va falloir faire des toilettes à la Criée ?
« qui sont plus de 60 % à être favorables à cette piétonisation, dont un automobiliste sur deux » Tu dis qu'ils sont où les électeurs ?
« un conservatisme déconnecté des enjeux urbains, sanitaires et environnementaux » Ha ça, mon petit gars, on en connaît un rayon ici !

Bref une histoire, que l'on ne risque pas de voir ni d'entendre de ce côté de la France...