Communiqué de presse
du Collectif Vélos en Ville
Annonce du Plan Vélo du conseil départemental du 13
Le Collectif Vélos en Ville accueille très favorablement l'annonce du conseiller départemental, délégué au cyclisme, Eric Le Dissès et de la présidente du conseil départemental, Martine Vassal au sujet du Plan Vélo du département qui vise l'élaboration de 500km d'aménagements cyclables pour un coût de 40 Millions d'euros en cinq ans.
Notre association, le Collectif Vélos en Ville fait remarquer que ce plan vélo impactera essentiellement la pratique du vélo dit « sportif » et non pas celle du vélo dit « urbain » c'est à dire du vélo comme moyen de transport en ville.
Néanmoins, cette annonce est tout de même une très bonne nouvelle à plusieurs titres.
Tout d'abord car la majeure partie des accidents mortels de vélo se produisent hors des agglomérations et c'est bien hors des agglomérations que se situent la majeure partie des routes départementales. En effet, même si le vélo n'est pas un moyen de transport dangereux comme en attestent les statistiques d'accidentologie (pas plus que la marche à pied), 64 % des accidents mortels ont lieu hors des agglomérations. Ainsi, et comme le souligne Martine Vassal dans la Provence du 9 février, en disant que «la route de la Gineste est très dangereuse» et que «la priorité est à la sécurité» ces mesures diminueront le nombre d'accident sur ces routes.
Le Collectif Vélos en Ville relève également un autre phrase prononcée par la présidente du conseil départemental : « nous allons donc privilégier les voies dédiées, bien séparées ». Il est en effet essentiel de privilégier des voies dédiés car le conseil départemental fait actuellement état de 80 km d'aménagements mais y sont comptés, des routes assez emblématiques. A titre d'exemple, la D559 (la Gineste), la D559A entre Roquefort-la-Bédoule et Cassis, la D908 (Route des Termes) ou encore la D44G (voir photo du meilleur élève) sont considérés comme présentant des « accotements cyclables » c'est à dire un bas côté, d'une largeur le plus souvent ridicule, dont la couleur peut éventuellement varié et présentant un logo vélo sur le sol tous les 2 à 4 km, le plus souvent sans panneaux verticaux… En terme de sécurité, on peut donc largement faire mieux.
Ensuite, cette annonce de « Schéma Directeur Vélo » est également une bonne nouvelle pour les cyclistes urbains puisque certaines de ces routes départementales se situent dans des agglomérations comme la D44G qui relie Marseille à Allauch ou encore la D559 entre le rond du Prado et le rond point de Luminy, ce qui peut permettre au département d'améliorer la condition des cyclistes urbains sur ces voies. Malheureusement ici, tout n'est pas non plus rose comme en témoigne les aménagements au
niveau du Rond point du Redon où les pistes cyclables trouvent leurs places sur des trottoirs, excluant de fait les piétons.
Enfin, des routes départementales comme par exemple, la D4 entre la Valentine et les Trois Lucs ou encore la D4A entre la Valentine et Allauch devront faire l'objet d'une attention particulière tant elles sont soit très larges, soit très exiguës, mais toutes deux extrêmement dangereuses en ville tant la vitesse des automobiles y est élevée.
En conclusion, le Collectif Vélos en Ville rappelle qu'il est toujours disposé à travailler en bonne intelligence avec toutes les collectivités qui le souhaitent comme cela peut être parfois le cas, mais toujours insuffisamment.
Vous pouvez consulter la carte du département relatif aux aménagements existants sur le site de Marsactu : ici.